25.292 résidents ont atteint l’âge de 18 ans depuis les dernières législatives. Et 28.864 ont obtenu la nationalité luxembourgeoise. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

25.292 résidents ont atteint l’âge de 18 ans depuis les dernières législatives. Et 28.864 ont obtenu la nationalité luxembourgeoise. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Le Luxembourg compte 23.992 électeurs supplémentaires pour les législatives de 2023 par rapport à celles de 2018. En effet, en cinq ans, 25.292 résidents luxembourgeois ont atteint l’âge de 18 ans et 28.864 ont obtenu la nationalité, soit plus de 50.000 votants additionnels, tandis qu’environ 30.000 autres n’apparaissent plus sur les listes électorales. Focus sur ces «nouveaux électeurs».

Le panel de citoyens qui choisiront leurs prochains députés, ce dimanche 8 octobre, n’est évidemment plus le même qu’il y a cinq ans. À ce jour, 283.879 personnes sont inscrites sur les listes électorales dont 70.242 voteront par correspondance. En 2018, on comptait 259.887 électeurs inscrits avec au moins 40.400 votes par correspondance.

Soit, en «net», 23.992 électeurs supplémentaires cinq ans plus tard.

Mais qui sont-ils? On compte 25.292 résidents ayant atteint l’âge de 18 ans depuis le dernier scrutin. Et 28.864 qui ont obtenu la nationalité luxembourgeoise, par conséquent le droit de vote. 54.146 citoyens vont ainsi pouvoir s’exprimer via les urnes. Par ailleurs, une soustraction permet de souligner qu’environ 30.000 électeurs de 2018 ne figurent plus sur les listes de 2023. Ils peuvent être soit décédés, avoir déménagé à l’étranger sans demander le vote par correspondance, avoir perdu leur droit de vote par condamnation ou avoir été déchus de leur nationalité, résume le ministère d’État.

Attention, ce chiffre de 54.146 nouveaux électeurs ne concerne «que les résidents», précise-t-il. Sont exclus les 6.378 Luxembourgeois vivant à l’étranger inscrits au vote par correspondance (tandis que les 63.864 autres ayant choisi cette option habitent au Grand-Duché).

En 2018, ils étaient 5.489 à résider à l’étranger sur les 40.400 inscrits au vote par correspondance.

Notons aussi que sur les 54.146 «nouveaux électeurs», des doublons peuvent s’être glissés. «Il est possible qu’un résident ait en même temps eu 18 ans et obtenu la nationalité. Dans ce cas, cette personne figurera parmi les deux chiffres» (25.292 résidents ayant atteint l’âge de 18 ans et 28.864 ayant obtenu la nationalité). Même si «ce nombre de personnes», ayant eu 18 ans et la nationalité entre 2018 et 2023, «ne doit pas être élevé».

Le ministère n’a pas pu préciser quelle était la nationalité d’origine des «nouveaux électeurs luxembourgeois», ni la méthode d’obtention de la nationalité. , 5.193 personnes l’ont obtenue par option*; 4.273 par recouvrement* et 1.033 par naturalisation*.

3.275 étaient d’origine brésilienne, 1.227 portugaise, 1.191 française, 889 américaine et 551 d’origine belge.

Luxembourg première commune, le Sud première circonscription

Luxembourg-Ville reste la commune avec le plus d’électeurs (33.118 contre 28.736 en 2018), suivie par Esch-sur-Alzette (13.016 au lieu de 12.056). Differdange semble dépasser Dudelange grâce à ses 1.699 nouveaux inscrits, pour atteindre 11.035 personnes. Des comparaisons à relativiser, car les seules données disponibles par commune pour 2018 ne sont pas complètes. Elles sont datées du 10 octobre, quatre jours avant les élections, et ne concernent que 256.698 électeurs potentiels sur les 259.887 inscrits à l’époque.

Toutes les communes gagnent en tout cas des électeurs. Si Luxembourg est celle qui en récupère le plus (4.382), la plus importante évolution, en pourcentages, concerne Ell (+28%). Le classement des circonscriptions par nombre d’électeurs reste inchangé: le Sud arrive en tête avec 111.001 votants, suivi par le Centre (80.475), le Nord (52.581) et l’Est (39.822). Même si c’est le Nord qui grandit le plus, de 13%, juste avant le Centre (+12%), l’Est (+10%) et le Sud (+9%).

Moins de la moitié des résidents inscrits sur les listes

283.879 inscrits sur les listes, cela représente . Logique, puisque 47,4% de la population est de nationalité étrangère.

Si 259.887 personnes étaient censées voter en 2018, 26.873 se sont abstenus. Ce sont «des électeurs inscrits, mais excusés valablement, qui ont dépassé l’âge de 75 ans et ne sont donc pas tenus de voter, ainsi que par des votes par correspondance qui soit n’ont pas pu être remis aux électeurs résidant à l’étranger (erreur dans l’adresse renseignée, absence de nom sur la boite aux lettres, non retrait de l’enveloppe au bureau de poste, etc.), soit ont été renvoyés par les électeurs trop tard par voie postale de sorte que les enveloppes sont parvenues aux bureaux de vote après le jour des élections», justifie le ministère, en guise de réponse à une question sur de potentielles sanctions.

Reste à savoir si le taux d’abstention sera en hausse ou en baisse en 2023. Sur les 233.014 bulletins reçus en 2018, 216.177 étaient considérés comme valables, 9.880 nuls et 6.957 blancs.

*Obtention de la nationalité par option: possibilité ouverte aux majeurs dont un parent, un adoptant ou un grand-parent est ou a été Luxembourgeois; aux parents d’un mineur luxembourgeois; aux personnes qui se sont mariées avec un(e) Luxembourgeois(e); à celles qui sont nées sur le territoire de parents non luxembourgeois et qui peuvent la demander dès 12 ans; aux majeurs ayant accompli au moins sept ans de scolarité au Luxembourg; aux majeurs en séjour régulier au Luxembourg depuis au moins 20 ans; à ceux ayant accompli les engagements résultant du contrat d’accueil et d’intégration; à ceux installés au Luxembourg avant l’âge de 18 ans; aux majeurs bénéficiant du statut d’apatride, de réfugié ou de celui conféré par la protection subsidiaire ou aux soldats volontaires.

*Obtention de la nationalité par recouvrement: pour des personnes, soit qui avaient perdu leur qualité de Luxembourgeois et qui souhaitaient la récupérer, soit qui descendaient d’un aïeul luxembourgeois à la date du 1er janvier 1900.

*Obtention de la nationalité par naturalisation: parce que ces personnes vivent dans le pays depuis au moins cinq ans et ont appris sa langue.