De 16,3% pour un salarié marié, parent de deux enfants et unique travailleur du ménage à 37,5% pour un célibataire sans progéniture: tel est par l’OCDE. Qui a pris en compte, pour ses comparaisons, le «coin fiscal», soit le total des impôts sur les coûts de main-d’œuvre payés par les salariés et les employeurs, diminué des prestations familiales, exprimé en pourcentage des coûts de main-d’œuvre. C’est aussi, plus simplement, la mesure de «la différence entre les coûts de main-d’œuvre pour l’employeur et la rémunération nette correspondante du salarié».
L’organisation basée à Paris souligne que le Grand-Duché figure parmi les pays où l’impôt sur le revenu à la charge d’un couple marié disposant d’un seul salaire et ayant deux enfants est inférieur de plus de la moitié à celui supporté par un célibataire. L’Autriche, la Belgique, les États-Unis, la Hongrie, l’Irlande, la Lettonie, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et la Suisse font également partie du lot.
L’écart de taxation selon la situation maritale est une réalité ailleurs, selon l’OCDE: la moyenne montre que les couples avec deux enfants et un seul salaire sont imposés à 24,4%, contre 34,6% pour les célibataires.
En comparant les salaires moyens, l’écart de taxation est encore plus marqué. Au Luxembourg, un célibataire sans enfant au salaire moyen gagne un brut de 66.993 dollars par an, soit 47.600 dollars nets, ce qui donne un écart de 29%. Un couple marié ayant deux enfants et un seul salarié au même salaire moyen termine l’année avec 63.822 dollars nets, soit 4,7% d’écart seulement.
À l’échelle de l’OCDE, le salaire moyen brut de 47.280 dollars est amputé de 26% pour un célibataire, et de 14% pour une famille.
La Belgique championne de l’imposition
Avec un «coin fiscal» total de 37,5% en 2020 (pour un célibataire au salaire moyen), le Luxembourg se positionne au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, qui pointe à 34,6%.
Globalement, l’indicateur a diminué de 0,39 point de pourcentage par rapport à 2019, reflétant les premiers effets de la crise sanitaire sur les salaires et les systèmes d’imposition sur le travail. Il s’agit d’ailleurs de la plus forte baisse de cet indicateur depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, montre l’OCDE.
La Belgique fait figure de pays le plus gourmand fiscalement parlant, avec un «coin fiscal» total de 51,5%, devant l’Allemagne (49%) et l’Autriche (47,3%). Dans l’UE, l’Irlande se positionne comme le pays le moins agressif, avec un taux de 32,3%.