Priscilla Hüe et William Guilloux voient le Luxembourg comme une passerelle entre les principaux centres financiers du monde. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Priscilla Hüe et William Guilloux voient le Luxembourg comme une passerelle entre les principaux centres financiers du monde. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La société de conseil en investissement d’origine française propose ses services principalement dans le secteur du non-coté, à destination d’une clientèle d’investisseurs de long terme, institutionnels, family offices et banques privées.

Créée en 2010 en France, la société s’implante aujourd’hui au Luxembourg et ouvre une succursale dirigée par Priscilla Hüe, nommée country head, en provenance du groupe La Française qu’elle avait rejoint en 2013 en tant que responsable des ventes.

Cedrus & Partners n’est pas une société de gestion. «Nous sommes une société de conseil en investissement», précise William Guilloux, partner, head of investment. «Notre métier est d’aider les investisseurs de long terme sur toutes leurs problématiques d’investissement», un périmètre «assez vaste» qui inclus les investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisses de retraite, mutuelles…), les family offices, les associations et fondations, «des organismes à but non lucratif, mais qui ont des besoins de placements sur le long terme», et des entreprises «qui ont besoin de mettre au travail leurs fonds propres, leurs réserves ou leur trésorerie».

Quatre lignes de métier

«Notre rôle est d’accompagner nos clients en recherche de rendement sur les marchés non cotés (immobilier, financement des infrastructures, private equity, dette privée et impact investing) et sur les marchés privés et de leur trouver les bons supports d’investissement», détaille William Guilloux. Et ce à travers quatre lignes de métier.

Tout d’abord, le conseil global, «une activité qui recouvre l’audit de portefeuille, la définition des objectifs d’investissement et des contraintes, puis le déploiement des actifs».

La deuxième ligne de métier est l’ingénierie financière. «Nous sommes capables de créer des produits sur mesure pour nos clients, en partenariat avec des sociétés de gestion ou des fonds de private equity.»

La troisième ligne de métier est le financement. «Nous allons chercher, pour nos clients qui en auraient besoin, des solutions de financement auprès de banques ou d’acteurs privés susceptibles de les aider à créer du levier ou de bénéficier de l’environnement de taux bas pour monter la rémunération de leur capital.»

La quatrième ligne de métier est le conseil sur mesure, «pour les investisseurs qui voudraient investir dans les infrastructures d’impact investing – un sujet auquel on est très sensibles et qui fait partie de notre ADN – ou la Chine. Nous sommes capables de répondre à des besoins ponctuels d’investisseurs sur des missions bien cadrées et sur des périmètres bien définis.»

Le credo du long terme

L’activité de Cedrus & Partners est liée à la baisse structurelle des taux d’intérêt, «qui fait que pour un investisseur aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de trouver du rendement. La seule façon d’y arriver, c’est soit prendre plus de risque – et donc acter le fait que l’on déforme son profil d’investisseur –, soit explorer de nouveaux territoires, plus exotiques ou plus techniques, comme les marchés privés ou le secteur alternatif. Nous faisons bénéficier nos clients de notre capacité à être un pionnier sur certains sujets pour lesquels il n’est pas facile pour eux d’investir tout seuls.»

L’expertise Cedrus & Partners est une expertise sur le long terme. «Nos investisseurs sont des investisseurs de très long terme. Ce qui fait que nous nous impliquons très peu dans des stratégies de court terme, de spéculation ou d’arbitrage. Notre métier est vraiment d’accompagner nos clients. Le corollaire de faire du long terme, c’est que l’on s’inscrit dans ce que l’on appelle une finance utile, qui aide l’économie réelle. Cela nous permet de donner du sens aux placements de nos clients, de les faire investir dans des domaines qui leur sont sensibles, qui peuvent faire résonner leur objet social. Avec un couple de rendement/risque acceptable dans un environnement de taux bas. Et plus on s’ancre dans l’économie réelle, plus les placements sont sécurisés.»

Le temps de l’internationalisation

Acteur «franco-français», la firme a commencé son internationalisation il y a trois ans en ouvrant un bureau à Madrid. «L’Espagne a été pour nous un test concluant en termes de croissance. Et cela nous a permis de constater que les problématiques des investisseurs français sont partagées par beaucoup d’investisseurs. Aujourd’hui, notre ambition est de nous développer à l’échelle européenne, et pour ce faire, nous avons envie d’ouvrir dans chaque pays une succursale dirigée par un expert du marché local.» En commençant par le Luxembourg, que William Guilloux voit comme une passerelle entre les principaux centres financiers du monde, «nous ouvrant les portes d’une clientèle internationale au cœur de l’Europe».

Cedrus & Partners est régulée en France par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en tant qu’entreprise d’investissement et la firme est enregistrée comme succursale au Luxembourg auprès de la CSSF.

La firme compte 31 collaborateurs répartis sur trois pays – la France, l’Espagne et le Grand-Duché – et accompagne 150 clients pour un total de 17 milliards d’euros d’encours.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Finance, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité financière au Luxembourg.