Le groupement composé de Steinmetzdemeyer et Christophe Gautrand & Associés Paysagistes a obtenu la seconde place .
Pour aménager ce nouveau quartier, le groupement s’est appuyé sur l’idée d’étendre l’esprit des parcs municipaux voisins, dessinés par Édouard André, jusque sur le site du Centre Convict. À cette fin, ils proposent plusieurs idées. Tout d’abord, celle de faire passer les promeneurs et les cyclistes qui empruntent l’avenue Marie-Thérèse pour rejoindre Merl et Hollerich par le porche rouvert du bâtiment de bureaux qui se trouve devant la chapelle. Ils créent ainsi un nouveau chemin de promenade vert qui mène jusqu’au belvédère sur les remparts qui surplombe la vallée de la Pétrusse. Ensuite, par la création de nombreuses terrasses et diverses surfaces vertes, la présence d’éléments végétaux prolonge le caractère du parc vers l’intérieur du nouveau quartier, donnant l’impression d’«habiter dans le parc».
Des îlots ouverts
En ce qui concerne les bâtiments, ceux à conserver sont mis en valeur et deviennent le point d’articulation du développement urbain. Les nouveaux immeubles sont conçus pour former des îlots ouverts tout en préservant des intérieurs intimes et au calme. De gabarits moyens (en dessous des 22 mètres autorisés), ils se développent sur quatre à sept étages. Leur densité et leur orientation sont étudiées de manière à garantir un bon ensoleillement, ainsi que des vues proches et lointaines. Au total, 198 unités de logement peuvent être créées. Les aménagements paysagers sont pensés pour garantir le degré d’intimité nécessaire à chaque fonction.
Un bâtiment de bureaux s’élance en fin de perspective du boulevard Joseph II et de la rue du Fort Rheinsheim et s’affirme en réponse au vide du square en face. Il profite ainsi d’une adresse privilégiée en entrée de ville.
Dans la même optique, la transition entre les «solitaires dans le parc» –que sont la Villa Baldauff et le Palais épiscopal – et les quartiers plus denses est travaillée au droit de la chapelle. C’est là que prend place le nouvel hôtel, qui se colle sur le pignon aveugle existant du petit bâtiment de bureaux sur pilotis. Formant ainsi un nouvel ensemble multifonctionnel entre hébergement, commerce et conférence/séminaire, il pourra trouver des synergies dans le futur avec les infrastructures du palais épiscopal.
Au sud de l’hôtel, une nouvelle placette, bien orientée à la fois par rapport au soleil et protégée des nuisances de l’avenue par le bâtiment de l’hôtel, accueille des terrasses de restaurants. Depuis la placette, les usagers profitent d’une vue qui s’ouvre sur le panorama de la vallée de la Pétrusse, le pont Adolphe, les silhouettes de la vieille ville et le plateau Bourbon. Le talus est réaménagé et intègre des bancs et des escaliers qui forment une sorte d’amphithéâtre urbain pour la détente quotidienne dans le quartier.
Le rez-de-chaussée de cet immeuble pourra accueillir des commerces ou assimilés et des surfaces pour services et professions libérales, ou encore du co-working. Une galerie couverte se prolonge depuis l’avenue Marie-Thérèse vers la placette au sud.
Les bâtiments de logements viennent compléter l’îlot ouvert et se situent aussi bien au sud du site que sur l’avenue Marie-Thérèse afin de renforcer le caractère habité de celle-ci.
Le projet est prévu pour être réalisé en plusieurs phases. Ainsi, dans une seconde étape, deux îlots supplémentaires ainsi qu’un nouveau centre intégré pour personnes âgées (Cipa) pourraient être construits tout en prévoyant un phasage permettant de maintenir son activité au fil du développement du projet.