Lex Delles a lancé le 5e plan PME après avoir réuni, pour la première fois, le Haut Comité qui leur est consacré. (Photo: DR)

Lex Delles a lancé le 5e plan PME après avoir réuni, pour la première fois, le Haut Comité qui leur est consacré. (Photo: DR)

La «PME nation» doit être préservée. C’est l’ambition du 5e plan national d’aide aux PME, dont les contours ont été présentés jeudi. Avec l’ambition de répondre concrètement aux besoins pragmatiques des entrepreneurs.

Rassemblés pour un même combat, celui de la préservation du tissu des PME, représentants patronaux (CLC, Chambre de commerce, Chambre des métiers, Fédération des artisans, Horesca) et du ministère des Classes moyennes étaient réunis, jeudi matin, pour une conférence de presse coordonnée par le ministre de tutelle Lex Delles (DP).

Comme il l’avait expliqué à Paperjam, les travaux menant vers un 5e plan PME vont maintenant pouvoir commencer. Et ce, suite au consensus dégagé lors de la première réunion du Haut Comité PME, qui s’est tenue lundi: les entreprises font face à de nouveaux paramètres qui nécessitent de nouvelles aides.

L’évaluation du précédent «plan PME», quatrième du nom, sera menée en parallèle des travaux préparatoires. Ceux-ci concerneront plusieurs piliers et autant de besoins formulés par les représentants des fédérations professionnelles lors de la conférence de presse.

Aider les commerçants à se digitaliser

Pas une intervention sans évoquer le digital, ou plutôt la digitalisation des entreprises.

Pour les commerçants, le canal digital représente à la fois une source de concurrence, mais aussi de revenus potentiels. À condition d’être formés, comme l’indique François Koepp, CEO et secrétaire général de l’Horesca:

 

Favoriser la reprise d’entreprises

Cruciale pour pérenniser une activité artisanale, la reprise d’une société doit se préparer. La Chambre des métiers travaille sur un instrument qui permette une correspondance entre cédant et repreneurs, comme l’indique son président, Tom Oberweis:

Former les jeunes à l’entrepreneuriat

Mais pour trouver des repreneurs, encore faut-il créer des vocations chez les jeunes. C’est le sens des «Entrepreneurial Schools» lancées en 2016, à l’époque, auprès de trois établissements (le Lycée technique de Lallange, le Lycée technique école de commerce et de gestion, et le Lycée Ermesinde de Mersch) afin d’amener les élèves «à développer les compétences transversales leur permettant de s’engager à l’avenir à travers des défis entrepreneuriaux», précisait le communiqué de l’époque.

Un exemple d’initiative qui doit perdurer, estime Tom Baumert, directeur Entrepreneurship de la Chambre de commerce, partie prenante de l’initiative:

Assurer la rentabilité

Comme l’ont montré les interventions durant la conférence de presse, les besoins des PME sont concrets et pragmatiques. Car, selon Michel Reckinger, président de la Fédération des artisans, le premier souci du chef d’entreprise qui a «le nez dans le guidon» au quotidien est d’assurer la rentabilité de sa structure.

Le 5e plan PME devra se pencher sur ce point également. La Fédération va mener en parallèle une étude sur le sujet:

Cadastre commercial pour la CLC, aides à l’attention des TPE pour les entreprises, demande de «bon sens» dans les lois pour tous… Les idées ne manquent pas pour soutenir les PME. Elles étaient regroupées autour de 99 points lors du précédent plan.

La préparation du nouveau est un premier test politique pour Lex Delles. Le ministre des Classes moyennes a réussi une première étape, à savoir rétablir un climat constructif avec les fédérations professionnelles.

Le plus dur reste à faire: défendre les futures mesures imaginées auprès de ses collègues en conseil de gouvernement.