2023, année d’élections et de . Le Planning familial a présenté les siennes dans son «Plaidoyer 2023», qui vise à défendre les droits des femmes et l’égalité des genres. Avec, en haut de la liste, «des chiffres, des chiffres et des chiffres». L’organisation demande, «depuis plus de 15 ans», une enquête nationale sur la santé sexuelle et affective. Données sur les avortements, l’utilisation des contraceptifs, les violences… Ceci devant permettre «de mener une politique de santé publique fondée sur des bases solides et pertinentes».
En attendant, elle exige plus en matière d’accès à la contraception. Notamment aux préservatifs, exclus de la . Elle veut également une meilleure information du public sur les différents moyens de contraception et «inciter les laboratoires à investir dans la recherche en matière de contraceptifs, y compris masculins».
Depuis la révocation du droit à l’avortement aux États-Unis, le .
Ainsi que la suppression de l’article 1 de la loi sur l’IVG qui «garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. II ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi».
Passer le droit à l’IVG à 14 semaines
Le Planning souhaite porter l’autorisation d’avorter jusqu’à 14 semaines de grossesse (au lieu de 12 actuellement) et élargir son accès, avec ou sans caisse de santé, en introduisant le tiers payant pour toutes. Il faut aussi «démystifier la prise de Myfégine, seul médicament qui doit être pris devant un médecin. C’est infantilisant pour les femmes.» Permettre la pratique par tout médecin formé de la première échographie avant l’IVG, pour éviter des retards préjudiciables. Supprimer le délai de réflexion de trois jours, là encore, «infantilisant». Introduire un délit d’entrave à l’IVG. Et une meilleure éducation sexuelle pour les jeunes ainsi que la formation initiale et continue des enseignants sur le sujet.
L’imprescriptibilité des crimes sexuels (contre un délai de 10 ans aujourd’hui) fait également partie des revendications de l’organisation. Tout comme l’inscription dans la loi des termes de féminicide, consentement, harcèlement sexuel, violence psychologique, violence administrative et inceste.
Sur le sujet, campagnes nationales pour que les victimes s’autodiagnostiquent, mise en place d’un centre complet pour leur accueil ou encore d’unités d’urgence spécifiques sont demandées. De même que «l’hospitalisation systématique des enfants témoins donc victimes lors d’un féminicide dans un service de pédiatrie». Et qu’une offre d’avocats spécialisés ou d’aides financières pour «donner une vraie place à la parole de la victime».