Attention, l’année 2023 commence avec un grand nom au Casino Luxembourg: Dominique Gonzalez-Foerster. Son installation présentée à partir du 18 février a été montrée pour la première fois à la 58e exposition internationale d’art de la Biennale de Venise en 2019. Elle est la première œuvre en réalité virtuelle (VR, virtual reality) de l’artiste française, conçue comme un espace scénographié pour cinq participants avec un dispositif théâtral faisant référence à une séance de spiritisme. «Cette œuvre permet de poursuivre notre étude autour des œuvres en VR et propose différentes couches de lecture qu’il nous semblait intéressant d’explorer», a précisé , directeur du Casino Luxembourg.
En parallèle à cette installation, il sera possible de découvrir l’exposition an. other voice (jusqu’au 16 avril) de Judith Deschamps. «Nous avions déjà présenté le travail de cette artiste au Casino en 2018 et cette nouvelle exposition est l’occasion de l’accompagner dans le processus de recherche qu’elle mène sur le castrat Farinelli», détaille Kevin Muhlen. Avec l’aide de l’intelligence artificielle ainsi que des chercheurs et musiciens de l’IRCAM, l’artiste recrée la voix de Farinelli et pose par la même occasion de nombreuses questions relatives à la prise de parole, l’enfance, le transhumanisme… Le projet prendra la forme de la projection d’un film, d’une sculpture et d’une pièce sonore.
Des collaborations récurrentes
En plus des projets initiés directement par le Casino, le centre d’art répond aussi à des demandes de collaborations. C’est le cas avec Les Rencontres Internationales Paris/Berlin qui s’empareront de la Carte blanche offerte par Luxembourg City Film Festival au Casino. Ils présenteront un film et une installation, Ecosystem Assembly (2 mars-16 avril), qui questionne les relations entre le nouveau cinéma et l’art contemporain.
Pour le Mois européen de la Photographie, piloté par Café-Crème, le Casino présentera l’exposition principale Bodies of Identities (6 mai-10 septembre). Le travail d’une vingtaine d’artistes sera rassemblé et interrogera la multiplicité et la complexité des corps et des identités. Aussi dans le cadre de l’EMOP, ce sera le travail de Raphaël Lecoquierre qui sera mis en avant. Tills (6 mai-10 septembre) est une réinterrogation du médium photographique dont les composants chimiques sont extraits et retravaillés par l’artiste dans une mise en espace qui lui est propre.
Des projets monographiques
La deuxième partie de l’année sera l’occasion de découvrir deux projets monographiques. Le premier sera la présentation de l’œuvre picturale de Tessa Perutz (7 octobre-7 janvier 24) qui explore également l’écriture et qui fera l’objet d’une édition inédite de ses textes.
Le second est celui de Jérôme Zonder (7 octobre-7 janvier 2024), un artiste qui s’exprime à travers le dessin à la mine de plomb ou au fusain. Jouant des variations d’échelles, l’artiste compose un environnement polygraphique très personnel, mêlant à la fois dessins hyperréalistes et éléments plus abstraits, mais toujours en noir et blanc.
À cela s’ajoute une collaboration avec la Kunsthalle Giessen, avec qui le Casino Luxembourg mène un projet d’exposition du travail de Mary-Audrey Ramirez.
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Notons également que le Casino Display poursuit le chemin qu’il a entamé depuis deux ans pour accueillir et former les artistes en devenir. Grâce à des partenariats réalisés avec les écoles d’art de la Grande Région, des étudiants peuvent venir en résidence au Luxembourg pour y mener des recherches et suivre des conférences, une expérience qui est prise en compte dans leur cursus.
Enfin, au niveau du programme culturel, il y aura une collaboration musicale avec la KUFA (Event horizon le 21 février), un évènement chorégraphique hors les murs dans la cour de l’ancienne BNL les 25 et 26 mai, un cycle de conférence Mode & Art (4 et 11 mai), ainsi qu’un nouveau rendez-vous, le casinoBookclub, qui permettra d’échanger autour d’un livre ou d’un texte proposé à tour de rôle par un membre de l’équipe.