Depuis le 8 juillet dernier, le réacteur numéro 2 est de nouveau en activité. Mis à l’arrêt le 25 juin pour une opération de maintenance sur un système de ventilation présentant un débit insuffisant, il est le seul à fonctionner pour moment.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Depuis le 8 juillet dernier, le réacteur numéro 2 est de nouveau en activité. Mis à l’arrêt le 25 juin pour une opération de maintenance sur un système de ventilation présentant un débit insuffisant, il est le seul à fonctionner pour moment.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Les techniciens de la centrale nucléaire de Cattenom continuent le travail de maintenance, avec pour objectif de remettre en service deux réacteurs nucléaires de plus d’ici la fin de l’année.

Alors que l’Europe s’apprête à connaître une crise énergétique suite à  et à la guerre en Ukraine, la France compte sur son parc nucléaire pour éviter des pénuries en électricité et l’emploi de ressources fossiles. La centrale de Cattenom, située à 10km de la frontière avec le Luxembourg, ne fait pas exception. Aussi, des travaux de maintenance s’y poursuivent, avec l’ambition d’avoir trois réacteurs nucléaires opérationnels pour l’hiver.

Le site a connu un premier semestre mouvementé, puisque les quatre réacteurs se sont retrouvés simultanément à l’arrêt durant plusieurs jours, .

Trois réacteurs en service avant la fin de l’année

Depuis le 8 juillet dernier, le réacteur numéro 2 est de nouveau en activité. Mis à l’arrêt le 25 juin pour une opération de maintenance sur un système de ventilation présentant un débit insuffisant, il est le seul à fonctionner pour le moment.

Les trois autres réacteurs devraient progressivement reprendre du service d’ici la fin de l’année, et même déjà en automne.

Dans le détail, le réacteur numéro 1 est en maintenance partielle dans le cadre d’une visite annuelle depuis le 12 juin. «Depuis sa mise à l’arrêt, il est prévu d’opérer 12.000 activités sur l’unité de production numéro 1, de recharger un tiers du combustible du réacteur en plus d’une maintenance et de divers contrôles», assure-t-on du côté de la centrale de Cattenom, qui prévoit une remise en activité «vers mi-septembre».

Le réacteur numéro 4, à l’arrêt depuis le 19 février dernier, est également en train de subir une visite partielle dans le cadre de son programme de maintenance annuelle. Mais ce programme a été prolongé et fait l’objet de contrôles suite à un .

Enfin, le réacteur numéro 3, à l’arrêt depuis la mi-mars, fait également l’objet de contrôles. «Il ne faut pas s’attendre à un retour sur le réseau avant le mois d’octobre», explique-t-on à Cattenom. «L’enjeu, avec trois réacteurs à l’arrêt pour le moment, est d’être prêt pour l’hiver. En faisant ce travail de maintenance, le but est d’être opérationnel au moment où l’on aura le plus besoin de nous et de répondre aux besoins du réseau électrique cet hiver dans le contexte énergétique du moment», assure le service Communication de la centrale nucléaire. 

La centrale fait face à la canicule

Les récentes vagues de chaleur n’ont pas eu de conséquences sur l’activité de la centrale nucléaire de Cattenom, même si certains aménagements ont été mis en place en matière d’utilisation de l’eau pour refroidir le site. «La centrale n’a pas de problème de refroidissement en lien avec les fortes chaleurs des derniers jours. Ni même aucune centrale nucléaire du parc français», explique-t-on encore. 

Le site utilise l’eau de la Moselle pour son refroidissement. Une utilisation qui est encadrée par le biais d’un «arrêté de rejets» en fonction du débit du fleuve et de sa température. «En ce qui concerne la centrale nucléaire de Cattenom, qui utilise les eaux de la Moselle, en période d’étiage où le débit est inférieur à 18,5m3 par seconde, l’arrêté de rejets stipule que nous devons limiter son utilisation. Dans ce cas, nous utilisons le stock d’eau qui nous appartient et qui est le lac artificiel du Mirgenbach. C’est ce que nous faisons pour le moment.»

Seule conséquence, le lac artificiel du Mirgenbach étant sollicité, les autorités ont suspendu les activités de loisirs qui sont normalement ouvertes sur ce point d’eau. «C’est le seul impact. On a fermé préventivement l’accès à cette retenue d’eau, qui est dédiée en priorité à un usage industriel. Mais avec des partenaires associatifs, nous y avons autorisé depuis plusieurs années des activités de loisirs comme la pêche ou la pratique de la voile», conclut le service Communication de la centrale nucléaire.