Cheffe de mission adjointe et consule à l’Ambassade du Luxembourg à Copenhague, Càtia De Oliveira Gonçalves dispose d’une expertise en relations publiques, en droit international et en diplomatie politique et économique. Âgée de 40 ans, la Luxembourgeoise a aussi été trésorière du Business Club France-Luxembourg.
Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés en tant que femme dans votre carrière?
«On demande souvent plus à une femme qu’à un homme pour convaincre.
Comment gérez-vous les éventuelles résistances ou le scepticisme à votre égard?
«Par la persévérance et la pédagogie.
Pensez-vous que l’égalité hommes-femmes progresse au sein des conseils d’administration?
«Oui, mais il reste du chemin à parcourir. Il est souvent fait recours aux mêmes personnes.
Que pensez-vous des quotas pour les femmes dans les conseils?
«Je les ai défendus et ils sont un mal nécessaire pour pousser les mentalités et les habitudes.
En tant que femme à vos fonctions, vous sentez-vous investie d’une responsabilité particulière dans la défense de la parité et de l’inclusion?
«Je le ferais par conviction et non par obligation ou responsabilité particulière.
Selon vous, comment la diversité influence-t-elle la performance d’un conseil d’administration?
«La diversité des personnes et des parcours est un prérequis pour avoir des idées qui sortent des sentiers battus. L’innovation passe par l’échange d’idées qui s’assemblent, mais ne se ressemblent pas.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui hésiterait à se lancer?
«Se poser moins de questions et prendre les défis et les opportunités telles qu’ils se présentent. Il faut croire en soi, poser des limites saines et ne pas développer le syndrome de la bonne élève.
Que conseilleriez-vous concrètement à une jeune femme qui voudrait prendre sa place dans la société? Que lui déconseilleriez-vous?
«Il faut croire en soi, poser des limites saines et ne pas développer le syndrome de la bonne élève.»