Une trentaine d’entrepreneurs africains participeront, le 2 mars, à la deuxième édition du programme Catapult, qui, après le succès de la première édition, rencontre beaucoup d’intérêt institutionnel et économique. (Photo: Shutterstock)

Une trentaine d’entrepreneurs africains participeront, le 2 mars, à la deuxième édition du programme Catapult, qui, après le succès de la première édition, rencontre beaucoup d’intérêt institutionnel et économique. (Photo: Shutterstock)

Une trentaine de CEO africains de start-up, de développeurs ou de business developers sont arrivés à Luxembourg pour prendre part à la deuxième édition du programme Catapult, lancé par la Lhoft, pour l’Afrique. 

Il y a ceux qui achètent l’Afrique à coups de dizaines de millions de dollars. Il y a ceux qui tentent de s’imposer en Afrique avec la même recette que les premiers. Et il y a ceux qui, comme la Lhoft et le Luxembourg, ont choisi la co-construction pour aider les Africains à se développer à partir du potentiel de la technologie.

Une trentaine de chefs d’entreprises innovantes, pardon, de CEO de start-up, de développeurs ou de business developers sont arrivés au Luxembourg dimanche pour une première rencontre informelle, avant le lancement officiel de Catapult, lundi 2 mars, à la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft).

Après le succès de la première édition, la Lhoft n’a eu aucun mal à s’entourer des acteurs-clés du développement ou de la microfinance, que ce soit la Direction du développement et des affaires humanitaires du ministère des Affaires étrangères et européennes, qui a signé un partenariat pour les trois années à venir (Catapult 2020, 2021 et 2022), ADA, InFine, l’Université du Luxembourg, LuxFlag, Innpact, Microinsurance Network, KAP Innovation in Frontier Markets, LMDF, SPTF, le Centre universitaire pour la recherche politique des Nations unies, la Banque européenne d’investissement, ou encore Compellio.

À l’issue d’une semaine de travail et de networking, vendredi après-midi, ils pitcheront leur projet devant un jury avant d’être à l’honneur du désormais célèbre Fintech Friday. Avec un invité d’honneur, le ministre de l’Économie, mais aussi de la Coopération et de l’Action humanitaire, Franz Fayot, qui devrait être là en fin d’après-midi, entre les pitchs et l’apéro.

Signe que la première édition a trouvé son public, 243 start-up ont postulé à cette deuxième édition, et 167 avaient même un dossier complet, mais seules 13 ont été retenues pour ce programme d’accélération dans lequel le contact avec le réseau est une arme puissante, comme en témoigne le succès de la première promotion.

A-Trader (Tanzanie): un robo-advisor pour fournir des recommandations automatisées d’investissement à la classe moyenne africaine sur ses marchés et en temps réel. 

CinetPay (Côte d’Ivoire): une plate-forme pour monnaies numériques, cartes de crédit et portefeuilles de paiement, qui permet aux sites de commerce électronique et aux institutions d’accepter tous les moyens de paiement en ligne et hors-ligne dans huit pays africains. .

Dundiza (Tanzanie): le premier e-wallet qui permet aux jeunes non bancarisés de gérer leur argent et de profiter de leur épargne en taux d’intérêt et en accès au crédit bancaire. .

Esusu (Nigeria): une plate-forme digitale capable de gérer tous les types de cagnottes et autres économies ou microcrédits, pour amener des services financiers «au dernier kilomètre», comme on l’appelle dans la logistique. .

Eversend (France): une néobanque avec un e-wallet qui soutient de nombreuses monnaies. Assurance, cartes de crédit et factures seront autant de services proposés à partir d’un smartphone. .

Exuus (Rwanda): une solution de gestion de l’épargne collective et décentralisée, pour permettre à ceux qui n’ont pas de banque, ou même qui ont une banque, de gérer leur petite épargne collective sans avoir de compte bancaire. .

Ozé (États-Unis/Ghana): une application pour les PME, qui leur permet de conserver des traces des ventes, des dépenses et des informations sur leurs clients. De quoi obtenir des recommandations personnalisées, comme un coach.

PaddyCover (Nigeria): un agrégateur de services d’assurance qui permet de proposer des assurances adaptées à chaque situation et à chaque usage à des petits prix. .

People’s Pension Trust (Ghana): une plate-forme qui propose des produits d’épargne en vue de la retraite pour des travailleurs de l’économie informelle, comme les chauffeurs de taxi, les agriculteurs ou les auto-entrepreneurs, qui pourraient épargner chaque jour ou chaque mois, à partir d’un smartphone.

Pezesha (Kenya): une plate-forme pour apporter tous types de services financiers à des non bancarisés, incluant des prêts ou de l’éducation, par exemple. .

SmartTeller (Nigeria): une plate-forme bancaire pour les coopératives financières, afin de leur offrir tous les outils nécessaires pour fournir des services financiers. .

SimpliFi (Royaume-Uni): une place de marché pour les diasporas dispersées partout dans le monde et qui voudraient apporter des solutions financières à leurs familles ou leur pays. Pour ceux qui veulent aller plus loin que simplement envoyer de l’argent. .

Ukheshe (Afrique du Sud/Royaume-Uni): une plate-forme digitale qui permet à des commerçants d’accepter des paiements digitaux sans avoir de banque, via leur smartphone. .