Caroline Esch souhaite satisfaire une clientèle locale et multigénérationnelle, notamment grâce au sans-gluten.  (Photo : Pavillon Eden Rose)

Caroline Esch souhaite satisfaire une clientèle locale et multigénérationnelle, notamment grâce au sans-gluten.  (Photo : Pavillon Eden Rose)

Au printemps dernier, la jeune chef Caroline Esch reprenait en main le Pavillon du parc de Kayl, négligé sur la fin par son prédécesseur, l’étoilée Léa Linster. Cette ancienne de l’Institut Paul Bocuse était attendue au tournant, et pas qu’un peu.

Trois mois après l’ouverture du Pavillon Eden Rose, Caroline Esch, formée chez Bocuse, semble prendre ses marques. Elle y sert une cuisine de terroir très «confort food» avec de bons produits, des cuissons maîtrisées et un accent fort mis sur le sans-gluten.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous installer à Kayl?

Caroline Esch.- «Deux facteurs déterminants m’ont poussée à tenter l’aventure. Tout d’abord le lieu, qui est bucolique à souhait avec toute cette verdure et ce calme. Les animaux tout proches attirent beaucoup de familles avec enfants dans le parc. C’est d’ailleurs aussi ce qui m’a convaincue. Au-delà de la population locale et de celle qui vient pour notre cuisine et notre approche, la fréquentation familiale du parc et la proximité de la maison de retraite promettaient une clientèle de toutes les générations.

Que souhaitez-vous faire de cet endroit dans les années à venir?

«Je souhaite vraiment y apporter cette touche de confort et de gourmandise, à mi-chemin entre un restaurant et un «tea-room». J’ai pas mal de plans en tête mais j’attends d’être vraiment installée et de fidéliser ma clientèle pour envisager de grands changements. En attendant, je me concentre sur une cuisine goûteuse, des valeurs sûres bien préparées, des produits frais et des suggestions de saison. J’essaye certaines choses aussi, le temps de trouver une offre adéquate qui plaira au plus grand nombre.

Quel est votre rêve de jeune chef?

«Si mon orientation sans gluten vient à la base d’une intolérance modérée, elle est vraiment devenue un goût, une préférence à part entière, et j’aimerais aider à transmettre une image positive, gourmande et vertueuse du sans gluten. Nous travaillons quasiment toute notre carte dans ce sens et je puise pas mal d’inspiration dans le travail de Frédérique Jules et de sa marque Noglu, que j’ai connue à Paris. Collaborer avec elle pourrait être un rêve pour moi...

Quel est ton «guilty pleasure»?

«Je n’en ai pas beaucoup, mais si jamais j’ai envie de me faire plaisir sans faire attention au gluten ou aux calories, alors il n’y a qu’une seule adresse pour moi: Oberweis! Avec une faiblesse toute particulière pour leurs éclairs à la vanille... Je suis aussi très séduite par leurs prestations en tant que traiteur.»

Du cabillaud pané à la chapelure bio, bien cuit avec sa rémoulade et ses frites fraîches: le fish’n’chips de Caroline Esch est un régal! (Photo: Maison Moderne)

Du cabillaud pané à la chapelure bio, bien cuit avec sa rémoulade et ses frites fraîches: le fish’n’chips de Caroline Esch est un régal! (Photo: Maison Moderne)

Oui, chef! 

- Les potages de saison sont plus que prometteurs, à l’instar de la version carottes, œuf parfait et châtaignes que nous avons dégustée.

- Gros coup de cœur pour le fish’n’chips maison! Léger, fondant, excellente rémoulade.

- La terrasse est très jolie, voire coquette, avec un panorama naturel unique rythmé du bruit des animaux voisins.

- L’ombre de Léa Linster n’est déjà plus, et on ne va pas s’en plaindre!

Oui, chef! Mais...

- Le pain maison en tranches est bon, mais on apprécierait un peu plus de variété en la matière.

- Les cuissons sont justes, mais le temps de service est encore un peu longuet.

KAYL (SUD)

Pavillon Eden Rose, 30, rue du Moulin, Kayl, 26 56 00 35