L’ex-homme fort de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a détaillé sa vérité. (Photo: Youtube / AFP / capture d’écran)

L’ex-homme fort de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a détaillé sa vérité. (Photo: Youtube / AFP / capture d’écran)

L’ex-PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, s’est exprimé devant la presse depuis son exil libanais. Il fustige le système judiciaire japonais et dénonce une collusion entre les dirigeants de Nissan et la justice nippone.

Depuis sa fuite du Japon vers le Liban, Carlos Ghosn avait promis de tenir une conférence de presse afin de donner sa version. Mercredi 8 janvier, dans l’après-midi, il s’est en effet exprimé depuis le centre de presse de Beyrouth, au Liban, où il a trouvé refuge le 30 décembre dernier, après une fuite rocambolesque. Sa défense a été construite sur quelques phrases-choc.

«La collusion entre Nissan et les procureurs est à tous les niveaux.» L’ex-PDG de Renault et Nissan se dit victime d’ mené notamment par des dirigeants de Nissan et les autorités japonaises alors qu’il préparait une fusion entre la marque française et la japonaise. Des propos directement qualifiés d’«inacceptables» par la justice japonaise.

«Je suis ici pour laver mon nom.» L’homme d’affaires dit vouloir faire la lumière sur un système «qui viole les droits les plus fondamentaux». Présumé coupable par la justice japonaise, il explique qu’il craignait que son procès ne puisse être scellé avant cinq ans. Il estime donc qu’il n’avait pas d’autre solution que de fuir face à des accusations qu’il estime «sans fondements». «Il était clair que j’allais mourir au Japon, il fallait que j’en sorte», a encore précisé Ghosn devant un parterre de la presse internationale sélectionné par ses soins.

«J’ai quitté le Japon parce que je voulais la justice.» Carlos Ghosn a affirmé ne pas vouloir se soustraire totalement à la justice. Il promet de fournir des documents qui prouvent son innocence et précise qu’il est prêt à affronter la justice française ou tout autre système judiciaire, «pour autant qu’il soit équitable». Le seul moyen, selon lui, d’assurer sa réhabilitation.

«La valorisation de Nissan depuis mon arrestation a baissé de plus de 10 milliards de dollars.» L’ex-homme fort de l’alliance Renault-Nissan estime que les deux entreprises ont perdu énormément de valeur depuis son arrestation. Pour Nissan, il parle d’une perte de capitalisation de 40 millions dollars par jour et, pour Renault, de 20 millions d’euros par jour (5 milliards d’euros au total).

Revoir la conférence de presse

Carlos Ghosn a aussi accordé une interview en français à France Inter: