Lundi matin, un premier séisme a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie. D’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter, la secousse qui était centrée non loin de la ville de Gaziantep a été ressentie jusqu’en Égypte et en Irak. Quelques heures plus tard, un nouveau séisme d’une magnitude de 7,5, selon l’institut sismologique américain USGS, a de nouveau ravagé la Turquie, l’épicentre se situant à quelques kilomètres au sud de la ville d’Ekinozu.
Le bilan dans les deux pays est dramatique. Alors que des centaines de personnes se trouvent peut-être encore sous les décombres des plus de 5.000 immeubles effondrés juste en Turquie, le bilan provisoire turc fait état ce mardi d’au moins 2.921 morts. La Syrie évoque pour sa part 1.440 personnes décédées. Des décomptes qui ne sont encore que provisoires.
La solidarité internationale s’est très vite mise en place. La France et le Royaume-Uni ont envoyé sur place des secouristes, tout comme l’Azerbaïdjan, les Pays-Bas, la Suisse ou la Roumanie. L’Union européenne a activé, pour sa part, son mécanisme de protection civile. Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place. Au total, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, 45 pays ont proposé leur aide.
Sollicité par la Syrie via le biais diplomatique, l’État d’Israël a annoncé qu’il allait également y envoyer des secours. Tout comme la Russie. Les États-Unis se montrant beaucoup plus réservés.
Cela alors que la peur règne: lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses.
Au Luxembourg, la Croix-Rouge et Caritas lancent des appels aux dons afin de soutenir les antennes syrienne et turque du Croissant-Rouge. L’urgence est absolue.
«Les températures hivernales dans la région aggravent encore la situation des victimes. S’il faut aller au plus vite pour trouver et sauver les personnes ensevelies sous les décombres, il est également essentiel d’apporter au plus vite de l’aide aux dizaines de milliers de personnes qui n’ont plus de toit et qui ont tout perdu. À Gaziantep, la température devrait tomber à -6°C la nuit prochaine. Nos collègues turcs et syriens et les autres organisations déployées sur le terrain sont face à une urgence extrême, soutenons-les!», demande Luc Scheer, membre du comité de direction de la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Les dons peuvent être effectués par virement au compte CCP LU52 1111 0000 1111 0000 avec la communication «Séisme Turquie/Syrie».
Depuis 10 ans, Caritas Luxembourg travaille dans les zones touchées. Esma vit à Gaziantep et est employée par le projet de Caritas; elle témoigne: «Personne n’ose rentrer chez soi, dans les maisons. Les personnes attendent dans leurs voitures ou dans les mosquées. Les personnes pensent que les mosquées ont été construites de manière à ce qu’elles puissent mieux résister.» Depuis deux ans, Caritas mène aussi un projet d’aide aux migrants et réfugiés côté turc.
«Pour Caritas Luxembourg, c’est évident: en ces moments difficiles, nous nous devons d’être aux côtés des populations touchées et nous ferons tout notre possible pour apporter notre aide aux victimes et à leurs familles de part et d’autre de la frontière turco-syrienne», commente Marc Crochet, directeur général de Caritas Luxembourg.
Les dons peuvent être effectués par virement sur le compte CCPL IBAN LU34 1111 0000 2020 0000 avec la mention «Tremblement de terre».