Carglass répare, Carglass remplace… et Carglass recalibre. Une nouvelle donne technologique qui place la pépite de la luxembourgeoise Belron aux avant-postes et lui donne de la valeur. (Photo: Shutterstock)

Carglass répare, Carglass remplace… et Carglass recalibre. Une nouvelle donne technologique qui place la pépite de la luxembourgeoise Belron aux avant-postes et lui donne de la valeur. (Photo: Shutterstock)

Le fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice est prêt à céder un quart de sa participation dans la luxembourgeoise Belron International, maison mère de Carglass, pour 1 milliard de dollars. Aux avant-postes de la voiture autonome et des ADAS.

Le fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice a entamé un «habituel» exercice d’équilibriste: vendre 25% de sa participation dans Belron International contre 1 milliard de dollars.

Un exercice d’équilibriste qu’il faut regarder dans le temps pour le comprendre. D’un côté, les Américains détiennent 40% de participations dans la maison mère de Carglass, acquis contre 670 millions de dollars, ils ont déjà récupéré de 800 à 900 millions d’euros en dividendes, et ils ont besoin d’un trésor de guerre pour financer une autre acquisition qui va être plus chère que prévu, UDG Healthcare. Leur offre (3,2 milliards de dollars) a été considérée comme trop basse pour Allianz Global Investors, un des autres actionnaires de référence, dans le sillage desquels pourraient se cacher les petits actionnaires. Du coup, vendre 10% (un quart de la participation) permettrait de dégager un peu de cash pour améliorer l’offre.

Car, de l’autre côté, le fonds d’investissement n’a pas intérêt à liquider toute sa participation dans Belron. L’arrivée progressive de plus en plus de dispositifs pour rendre les voitures autonomes a un impact moins médiatisé sur le réparateur de pare-brise: il faut une technologie et une expertise pour remplacer le pare-brise tout en recalibrant correctement les dispositifs d’aide à la conduite. Qui dit technologie et expertise, dit avantage concurrentiel au détriment des petits garagistes. Le marché est appelé à grossir de manière exponentielle au rythme que les législations imposent davantage de dispositifs de ce type d’ici 2025.

Les «advanced driver-assistance systems» (ADAS) vont largement se généraliser d’ici 2025, dit le cabinet Roland Berger, dans une étude menée auprès de 80 constructeurs et 3.000 utilisateurs. Dans son échelle, qui va de 0 à 5, le cabinet évoque le Co-Pilot 360 de Ford (1), le Co-Pilot 360 Assist + de Ford, le Super/Ultra Cruise de GM, le pilote automatique de Tesla et le Pilot Assist de Volvo (tous niveau 2), le pilote automatique de Tesla, le pilote d’embouteillage d’Audi, le pilote d’entraînement de Mercedes et l’ADS iNEXT de BMW (niveau 3), tandis qu’aucun dispositif n’est encore en production de masse pour les niveaux 4 et 5.

Le marché des ADAS devrait passer de 27 milliards de dollars en 2019 à 83 milliards en 2030, note Research and Markets.