Selon le Statec, les différentes remises ont temporairement réduit, voire inversé, les écarts de prix à la pompe entre le Luxembourg et les pays voisins, engendrant une chute des ventes de carburants de -10% sur un an pour l’essence et de -20% pour le diesel entre juin et octobre 2022. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Selon le Statec, les différentes remises ont temporairement réduit, voire inversé, les écarts de prix à la pompe entre le Luxembourg et les pays voisins, engendrant une chute des ventes de carburants de -10% sur un an pour l’essence et de -20% pour le diesel entre juin et octobre 2022. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Stimulées par les effets de l’inflation élevée, les recettes fiscales ont connu une hausse de 7,2% en 2022, selon le Statec. Par contre, les accises sur les carburants ont chuté de 11%.

Selon l’état de la conjoncture par le Statec, les recettes fiscales ont progressé de 7,2% en 2022, avec plus de 21 milliards d’euros encaissés. Cette croissance des recettes s’explique par une inflation élevée qui s’est répercutée sur les recettes de TVA, les impôts des ménages, les cotisations sociales et donc sur les recettes fiscales.

La vente de carburants a pour sa part généré moins de recettes l’année dernière.

Le Luxembourg moins attractif à la pompe en 2022

Dans le détail, si les recettes d’accise sur le tabac ont encore bien progressé en 2022 (+16% sur un an), le Statec indique que celles sur les produits pétroliers ont chuté de 11%. «Ce repli est lié à la forte hausse des prix des carburants qui a mené à des réductions temporaires des droits d’accise au Luxembourg et dans les pays voisins», a analysé l’institut statistique.

Les réductions à la pompe et n’ont en effet pas incité les automobilistes à faire le plein dans les stations-service luxembourgeoises, moins attractives en matière de prix. «Les différentes remises ont temporairement réduit, voire inversé, les écarts de prix à la pompe entre le Luxembourg et les pays voisins, engendrant une chute des ventes de carburants de -10% sur un an pour l’essence et de -20% pour le diesel entre juin et octobre 2022» a encore précisé le Statec.

Les prix au Luxembourg , permettant un rebond des ventes de carburants et des accises liées de +1,1% entre le 3e et le 4e trimestre.


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L’inflation augmente, les recettes fiscales également

La croissance des recettes fiscales encaissées par l’État s’explique également par les effets de l’inflation. Plus précisément, la poussée inflationniste sur la dernière année a dynamisé les recettes sur la TVA (+12% entre 2021 en 2022), mais aussi des impôts sur les ménages (+10%) et des cotisations sociales (+8% sur un an à l’issue du 3e trimestre).

La croissance des salaires – avec deux indexations en octobre 2021 et avril 2022 – et de l’emploi (+3,6% sur un an à l’issue du 3e trimestre) a fait progresser de 11% sur un an les impôts retenus sur les traitements et salaires. Résultat, la hausse des prix et des salaires a contribué à 60% de la progression des impôts sur les ménages (+4,3% en volume) et des recettes sur la TVA (+5,6% en volume).

L’impôt sur les sociétés stagne

En ce qui concerne les entreprises, le Statec souligne que les impôts sur les sociétés affichent une quasi-stagnation, avec une croissance de +0,5% sur un an en raison d’une forte diminution des soldes d’impôts sur les exercices antérieurs (-37% sur un an à l’issue du mois d’octobre) alors que les avances – qui dépendent davantage de l’activité économique courante – ont progressé de 11%.

D’un autre côté, la taxe d’abonnement – qui s’applique aux actifs sous gestion des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés – a subi la tendance baissière des marchés boursiers en 2022. La stabilisation des recettes collectées sur cette taxe (+0,04% en 2022 après +22% en 2021) masque une forte volatilité au cours de l’année. Elles ont progressé au 1er trimestre (+3,4% sur un trimestre) puis se sont repliées sur les trois derniers trimestres en raison de la baisse des valorisations des actifs des fonds (-6% au 2e trimestre, -7% au 3e et -2% au 4e).