Carlo Thelen se félicite du succès de cette mission menée en Amérique du Nord, même si elle n’a pas constitué une surprise. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Carlo Thelen se félicite du succès de cette mission menée en Amérique du Nord, même si elle n’a pas constitué une surprise. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

La Chambre de commerce et le ministère de l’Économie ont conduit une mission économique au Canada du 19 au 24 juin. Un pays qui, par sa stabilité et sa fiabilité, inspire confiance aux entrepreneurs.

La participation à cette mission économique a été très importante. Qu’est-ce qui peut expliquer ce succès?

Carlo Thelen. – «La délégation incluait plus d’une centaine de personnes, des entreprises et du monde institutionnel. C’est presque autant que dans le cadre de la récente mission économique au Portugal. Mais ce succès ne fut pas vraiment une surprise. Les accords Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement) ont en effet créé de nouvelles opportunités. Le Covid a ensuite freiné leur concrétisation, mais nous avons alors mis des actions spécifiques en place, et cela a contribué à bien préparer ce déplacement, qui a été l’occasion d’officialiser certains accords, d’en signer d’autres. Au-delà du Ceta, nous avons aussi, depuis un certain temps, un accord de non-double imposition avec le Canada, preuve que le ‘feeling’ passe bien avec ce pays, qui est sans doute le plus ‘européen’ de l’Amérique du Nord. Plusieurs entreprises luxembourgeoises sont également actives là-bas, et nous y avions mené une précédente mission en 2012. Bref, il était cohérent d’y retourner. Les équipes de la Chambre de commerce et du ministère, en collaboration avec celles du Québec, ont minutieusement préparé le voyage et le programme. Tout était prêt dans les moindres détails pour les participants.

Canada et Luxembourg ne sont pas comparables au niveau de la taille. Mais ont de nombreux points communs dans certains secteurs économiques…

«La mission était donc très concentrée sur ces domaines qui nous intéressent tous les deux et où des collaborations sont possibles: l’écosystème des start-up, le space, les fintech, la cybersécurité… Mais aussi la santé. Les Canadiens ont montré beaucoup d’intérêt pour . Sans oublier la recherche, une des raisons pour lesquelles l’Uni était aussi présente lors de cette mission.

Un des points forts a été la visite au salon Collision de Toronto?

«C’est le plus grand et important salon ‘tech’ d’Amérique du Nord, avec les mêmes organisateurs que le Web Summit de Lisbonne. Pour la première fois, le Luxembourg y avait un pavillon, point de chute pour nos entrepreneurs, mais aussi vitrine pour nos start-up et certaines de nos institutions. La découverte de l’incubateur de start-up de l’université a aussi été un temps fort. Évidemment, nous avons également profité de notre présence à Toronto pour organiser un séminaire autour des secteurs en croissance au Luxembourg, mais aussi privilégier des moments réservés aux relations B2B. De même ensuite à Montréal, avec un très bel événement de networking et un ‘business forum’ qui a pris la forme de ce qui est appelé là-bas ‘déjeuner-causerie’. 

Le bilan définitif sera tiré dans les prochains mois?

«Il faut évidemment un ‘follow-up’. Mais je ne doute pas qu’il sera bon et que des partenariats forts verront encore le jour. Actuellement, les choses sont compliquées avec certains marchés, comme la Russie. Le Canada est comme le Luxembourg: stable et fiable. Dès lors, c’est un partenaire qui inspire évidemment confiance aux entrepreneurs.

Cela démontre aussi qu’une mission en présentiel n’a pas d’équivalent…

«Je pense en effet que c’est toujours mieux d’avoir un contact humain, même si nous avons bien travaillé à distance quand les circonstances l’imposaient. On espère à terme pouvoir à notre tour inviter une délégation canadienne au Luxembourg pour encore renforcer nos relations.»