En gare de Luxembourg, une quinzaine de personnes, au mieux, sont descendues du train parti d’Arlon juste après 9h. (Photo: Paperjam)

En gare de Luxembourg, une quinzaine de personnes, au mieux, sont descendues du train parti d’Arlon juste après 9h. (Photo: Paperjam)

La sortie du confinement n’est encore qu’à ses balbutiements. Dans les trains matinaux entre Arlon et Luxembourg, on a rarement connu un tel calme en pleine semaine.

Signe que tout n’est pas encore redevenu normal, la cadence des trains entre Arlon et Luxembourg est bien différente de ce que les frontaliers belges connaissent habituellement: un train par heure au lieu de deux ou trois. De même en ce qui concerne des trains L entre Arlon, Kleinbettingen et Luxembourg-ville.

Un parking presque désert

Difficile de ne pas comprendre la SNCB et les CFL. En effet, , les navetteurs sont encore très peu nombreux à reprendre les transports en commun.

Le parking de la gare d’Arlon en témoigne. Alors qu’il est complet tous les matins, réservé aux abonnés, on n’y comptait ce mercredi qu’une poignée de voitures. L’ancien hall des chemins de fer, situé face à l’entrepôt et transformé en parking couvert, est tout simplement vide.

Habituellement remplies totalement, les 765 places du parking de la gare d’Arlon étaient presque toutes vides mercredi matin. (Photo: Paperjam)

Habituellement remplies totalement, les 765 places du parking de la gare d’Arlon étaient presque toutes vides mercredi matin. (Photo: Paperjam)

Sur le quai, on compte quatre ou cinq personnes, au mieux. Toutes portent un masque, une obligation dans les transports en commun. Certains ont un flacon de gel en main, on ne sait jamais. Juste devant le hall de la gare, plusieurs policiers sont présents. Ils peuvent vérifier le motif du déplacement, vers l’étranger ou sur le sol national. Et l’interdire s’il n’est pas justifié. Mais l’heure n’est visiblement pas à l’excès de zèle.

Pas grand monde au départ en gare d’Arlon. (Photo: Paperjam)

Pas grand monde au départ en gare d’Arlon. (Photo: Paperjam)

9h06, le train part à l’heure. Un autre phénomène peu banal. Évidemment, chacun a le loisir de s’installer où bon lui semble. Les places près des portes, souvent un peu plus isolées du restant du wagon, semblent privilégiées par les plus inquiets.

Masque sur le nez

Les équipes de contrôle sont bien là et circulent dans les allées. Pour vérifier si la distanciation sociale est bien respectée. En tête de convoi, les deux agents demandent à une jeune femme de bien placer son masque sur son nez. Une demande qui deviendra vite banale.

Marc est un habitué du trajet. «Cela change, évidemment, car c’est très calme à 9h, mais aussi lors des départs qui ont lieu plus tôt», s’amuse-t-il. «Je ne sais pas si cela durera longtemps. Mais moi, cela me convient.» Mais il déplore quand même «une drôle d’ambiance. L’autre jour, je n’avais pas mis mon masque assez vite et j’ai senti quelques regards réprobateurs.»

Finalement, après les arrêts à Kleinbettingen, Capellen, Mamer et Mamer-Lycée, puis Bertrange, c’est l’arrivée à Luxembourg. Certains, sans doute pressés, ont déjà pris position près des portes. Les autres se tiennent à distance, comme il se doit. Au total, une quinzaine de personnes débarquent.

La plupart se dépêchent pour aller prendre leur bus, filant entre les sans-abri, qui ont déjà repris leur place et leurs habitudes. Cela au moins, ça ne change pas.