Belval était habillé de lumière pour célébrer l’ouverture d’Esch2022. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Belval était habillé de lumière pour célébrer l’ouverture d’Esch2022. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

La Capitale européenne de la culture Esch2022 a officiellement été lancée samedi soir à l’occasion du Remix Opening. Une soirée qui était «sold out», bien organisée, mais avec des longueurs. 

Le 26 février 2022 restera certainement dans la mémoire de nombreux Eschois qui ont vu leur ville devenir officiellement Capitale européenne de la culture pour l’année 2022. Douze mois qui s’annoncent riches en événements culturels puisque pas moins de 2.000 rendez-vous sont inscrits au programme. Pour célébrer comme il se doit le lancement de cette année particulière, Esch s’était mise en fête et deux «hot spots» ont été organisés en centre-ville et à Belval pour accueillir à la fois les officiels et surtout le public.

En fin d’après-midi, ce fut d’abord au tour des officiels de prononcer leurs discours et vœux de réussite devant l’hôtel de ville, en présence de LL.AA.RR.  et , du président de la Chambre des députés, , du Premier ministre, ministre d’État, (DP).

, directrice d’Esch2022, (CSV), bourgmestre d’Esch-sur-Alzette et président d’Esch2022,  (déi Gréng), ministre de la Culture, puis Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes et Margarítis Schinás, vice-président de la Commission européenne, ont pris à tour de rôle la parole. La commissaire européenne Mariya Gabriel a remis à Georges Mischo une plaque commémorative.

Dans son interlocution, la ministre de la Culture a rappelé l’importance de la culture en temps de crise et de conflit. «Alors qu’en ce moment même, le peuple ukrainien vit une épreuve terrible, une attaque contre les valeurs et droits les plus fondamentaux, il revient à nous, ici, ce soir, de porter haut les valeurs européennes qui nous définissent, qui nous unissent, et qui sont si parfaitement exprimées par le concept des Capitales européennes de la culture.»

Dans l’assemblée, il y avait également la ministre à la Grande Région, (DP), le commissaire européen et des représentants régionaux et départementaux français impliqués dans Esch2022.

Une fête pour le public

Après les discours, la fête a pu commencer. Une troupe de comédiens a investi les scènes, jouant de manière interactive par écrans interposés entre ceux présents en centre-ville, et ceux jouant à Belval. Ces scientifiques loufoques avaient pour mission de faire décoller une fusée grâce à l’énergie transmise par le public. L’ensemble était ponctué de concerts, qui ont diverti les participants tout au long de la soirée. On notera en particulier la prestation de Maz qui a su fédérer le public de Belval.

À la Rockhal, Future Frequencies s’est présenté à plusieurs reprises, faisant salle comble à chaque fois, mais peut-être plus pour profiter quelques instants d’un peu de chaleur plutôt que pour le spectacle en lui-même, qui manquait de dynamisme.

Dans les rues et espaces publics, quelques comédiens de rue et saltimbanques battaient le pavé, mais il faut reconnaître que cette partie était plutôt peu fournie. Il y avait bien quelques jongleurs et cracheurs de feu, échassiers ou personnages futuristes, mais pas de quoi étourdir les participants.

Par contre, le public a pu apprécier des jeux de lumière tout à fait remarquables sur les bâtiments et qui ont largement contribué à façonner l’image de la soirée.

Un peu après 21h30, la fameuse fusée propulsée par l’énergie cocréative des participants a enfin pu décoller, avec une grande déception pour ce final, car le décollage s’est avéré en fait bien pauvre en effets spectaculaires. On s’attendait à voir a minima un light show, ou au mieux un envol symbolique de quelque chose, mais les spectateurs n’ont eu droit qu’à un grand jet de fumée… 

Dans l’ensemble, il faut saluer la très bonne organisation de l’événement et en particulier la partie mobilité qui a permis à plusieurs milliers de personnes de rejoindre le site sans trop d’encombres. Mais la magie a surtout opéré dans les yeux des enfants. Pour les adultes, il fallait vraiment y mettre du sien pour profiter pleinement des propositions.