«L’art de diriger». À l’occasion de son quinzième anniversaire, Business Mentoring Luxembourg (BML) avait confié au conférencier Olivier Lajous, ancien amiral reconverti dans les ressources humaines (ses pairs l’ont élu DRH de l’année, en France, en 2012), le soin d’enrichir de son parcours ce qui faisait office, également, de traditionnel event de fin d’année, le 4 décembre.
L’art de diriger, c’est un peu (beaucoup) la raison d’être du BML, fondé à l’initiative de la Chambre de commerce en 2009, avant de basculer en asbl en 2019 et d’être accompagné, en sus, par la Chambre des métiers et la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise.
Solitude
«L’idée de départ du programme était de soutenir davantage les entrepreneurs, et de leur permettre de rompre la solitude professionnelle qui parfois se présente à eux», rembobine le président , en poste depuis la transformation en asbl.
«Mon envie était de rendre à l’entrepreneuriat ce qu’il m’avait apporté grâce à des personnes dévouées», explique cet ingénieur de formation, ancien diplômé de l’École polytechnique fédérale de Zurich, passé par Siemens et l’Arbed à des postes de direction, avant d’opter pour la consultance en ressources humaines au Luxembourg et de se spécialiser en executive transition management actuellement. «J’ai pu voir beaucoup de situations différentes», résume celui qui occupe lui-même le rôle de mentor au sein du BML.
«Nous ne sommes pas des coaches»
Comme Claude Faber, ils sont 34 mentors, «cadres dirigeants ou entrepreneurs ayant, ou ayant eu, des responsabilités larges et profondes», à donner de leur temps. Bénévolement.
Depuis le début du programme, BML revendique un volume de 220 professionnels «mentorés», dont 25 en cours. La prestation n’est pas facturée. Pour bénéficier des services du BML, le droit d’entrée est fixé à 150 euros. Somme d’adhésion demandée aux «mentorés», comme aux mentors d’ailleurs.
Depuis quelques années, «les entrepreneurs issus de l’artisanat sont de plus en plus présents», relève le président Claude Faber. «Nous ne sommes pas des coaches, mais tous nos mentors travaillent sur le savoir-être. Il est important d’insister sur le fait que notre activité se concentre sur le mentoré, et non sur l’entreprise.»
Une relation d’un an
«Remarquable», le travail de détection et de «recrutement» de ces mentors est effectué par la manager Barbara Stroup. La relation mentor-mentoré s’organise en moyenne à raison d’une rencontre mensuelle de plusieurs heures, pendant un an. «Nous avons en interne une grille de compétences permettant d’opérer le meilleur matching possible entre mentor et mentoré», clôt Claude Faber. «À propos de cette relation, nous parlons de dyade.» Soit, d’après le Larousse, la définition du plus petit groupe social possible, à l’intérieur duquel chacun apporte quelque chose à l’autre.