Pour être moins dépendants des recettes du tabac, les 24.000 bureaux de tabac français ont élargi leur offre et veulent être considérés comme des «commerçants d’utilité locale». (Photo: Shutterstock)

Pour être moins dépendants des recettes du tabac, les 24.000 bureaux de tabac français ont élargi leur offre et veulent être considérés comme des «commerçants d’utilité locale». (Photo: Shutterstock)

Le président de la Confédération française des buralistes, Philippe Coy, était de passage en Moselle ce jeudi pour évoquer «la concurrence déloyale du Luxembourg», qui oblige les buralistes français à se réinventer. Derrière le branding «commerçants d’utilité locale» se profile l’appel à l’aide de l’État.

Rien n’y fait. Tous ceux qui ne sont pas trop loin de la frontière font leur petit saut hebdomadaire au Luxembourg ou en Allemagne pour remplir leur réservoir, acheter tabac et alcool. Après des années passées à s’énerver de voir s’envoler du chiffre d’affaires et des revenus, les buralistes français ont adopté un nouveau branding.

Les «commerçants d’utilité publique» ont petit à petit élargi la gamme des services qu’ils rendent aux habitants des communes dans lesquelles ils sont installés. «Notre volonté d’évoluer témoigne du rôle incontournable que nous jouons dans la vie, tous les jours, de 10 millions de Français», a dit le président de la Confédération française des buralistes, Philippe Coy, à l’occasion de son passage en Moselle, ce jeudi, selon des propos rapportés par Le Républicain Lorrain.

Ils sont 80.000 salariés dans 24.000 points de vente en France, selon les statistiques de la Confédération, et ne font plus que vendre du tabac. «On a tous une bonne raison d’aller chez son buraliste», dit la communication officielle, qui cite des activités comme recharger son mobile, acheter son paquet de cigarettes, prendre un café le matin en lisant le journal, grignoter une confiserie, offrir un cadeau original… ou encore ouvrir un compte Nickel, acheter une carte prépayée, récupérer un achat sur internet ou prendre sa carte de transport, transférer de l’argent, acheter des produits postaux et des timbres fiscaux.

42% des clients ne consomment pas d’alcool, fait-elle aussi savoir.

Ce jeudi, en Moselle, en compagnie du président local de la Confédération, Antoine Palumbo, de Talange, le président a aussi rappelé que l’État avait débloqué une enveloppe de 100 millions d’euros pour leur venir en aide, à hauteur de 33.000 euros maximum par point de vente, sous réserve de factures de travaux ou de transformation.