Les avocats sont intéressés par des solutions technologiques leur permettant de consulter et d’analyser une littérature juridique de plus en plus pléthorique. (Photo: Christophe Olinger / archives / Maison Moderne)

Les avocats sont intéressés par des solutions technologiques leur permettant de consulter et d’analyser une littérature juridique de plus en plus pléthorique. (Photo: Christophe Olinger / archives / Maison Moderne)

Le cabinet d’avocats luxembourgeois a noué un partenariat avec la start-up française Predictice afin de «simplifier la recherche et l’analyse de l’information juridique».

«Les legaltech sont aux avocats ce qu’étaient [pour eux] les bibliothèques hier», assurait Jean-Pierre Buyle, ancien bâtonnier de Bruxelles, président de l’Ordre des barreaux francophones et germanophone de Belgique, au détour d’une table ronde du  en novembre dernier. 

«Dans l’environnement actuel, les avocats doivent être toujours plus réactifs aux sollicitations de leurs clients et de plus en plus pointus et spécialisés dans un nombre toujours croissant de domaines, ceci dans un contexte d’inflation d’informations et de documentation juridique», confirme un communiqué de BSP. «Il est non seulement primordial de pouvoir accéder à la littérature juridique disponible et pertinente, mais également de pouvoir la traiter de manière fiable et rapide.» Un «défi» en particulier pour les avocats exerçant dans le contentieux, le droit du travail et la protection des données.

La profession juridique est déjà profondément impactée par les technologies et leur évolution.

Fabio TrevisanassociéBSP

Un constat qui amène le cabinet luxembourgeois à s’allier avec Predictice, une start-up française créée en 2016 et spécialisée dans la recherche et l’analyse de l’information juridique pour les professionnels du droit grâce à l’intelligence artificielle, qui affiche parmi ses clients «la plupart des grands cabinets français», soit au total 2.000 avocats utilisant ses services. Elle travaille également avec des compagnies d’assurances et des directions juridiques de grandes entreprises du CAC 40 français.

Durant 12 mois, Predictice et une vingtaine d’avocats et responsables de la documentation de BSP travailleront «en étroite collaboration» afin d’«identifier les développements en cours et [d’] imaginer les fonctionnalités de demain qui seront indispensables à la recherche et à l’analyse des informations juridiques».

«La profession juridique est déjà profondément impactée par les technologies et leur évolution», commente Fabio Trevisan, associé de BSP en charge du contentieux. «Nous nous réjouissons de cette collaboration qui, nous en sommes convaincus, sera extrêmement intéressante et enrichissante, et qui va nous permettre de continuer à assurer à nos clients le meilleur service à l’aide d’outils de pointe.»

La digitalisation avance à marche forcée aussi du côté de la Cité judiciaire, avec la mise en place du programme «Paperless Justice», qui a conduit à l’automne à la mise en ligne de , mais concerne plus généralement un effort pour , chère à Felix Braz comme à Sam Tanson, qui lui a succédé au ministère de la Justice.