Bruxelles inflige 500 millions d’euros d’amende à Apple et 200 millions à Meta pour non-respect du Digital Markets Act.  (Photo: Shutterstock)

Bruxelles inflige 500 millions d’euros d’amende à Apple et 200 millions à Meta pour non-respect du Digital Markets Act.  (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne inflige des amendes de 700 millions d’euros aux deux géants de la tech, pour non-conformité avec le Digital Markets Act. En ligne de mire: pratiques anticoncurrentielles et collecte massive de données personnelles.

Bruxelles n’a pas tremblé. La Commission européenne a infligé ce mercredi 23 avril des amendes aux plateformes Meta et Apple pour des infractions à la législation sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA). La firme à la pomme écope de 500 millions d’euros d’amende pour avoir empêché les développeurs d’applications de proposer leurs produits en dehors de l’App Store.

Plus encore, Apple interdirait à ces derniers de communiquer aux utilisateurs l’existence d’offres moins chères ou alternatives, en dehors de son écosystème. La Commission européenne somme Apple «de supprimer les restrictions techniques et commerciales problématiques et d’éviter à l’avenir d’agir de la sorte» et l’enjoint à s’abstenir de toute manœuvre équivalente à l’avenir.

Meta sommée de revoir son modèle sans pub 

Du côté de Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, c’est la gestion des données personnelles qui est en cause. Pour rappel, en 2023, l’entreprise avait présenté un modèle publicitaire binaire. Les utilisateurs de Facebook et Instagram avaient le choix entre consentir à la combinaison de leurs données personnelles à des fins de publicité ciblée, ou payer un abonnement mensuel pour un service sans pub. «Ce modèle ne respecte pas les exigences du DMA», a tranché l’exécutif européen, qui réclame une alternative véritablement respectueuse de la vie privée, sans que cela ne pénalise la qualité du service.

En novembre 2024, Meta a présenté un nouveau modèle de publicité qui est en cours d’analyse à la Commission européenne. La société est donc frappée d’une amende de 200 millions d’euros pour les infractions constatées entre l’entrée en vigueur du DMA en mars 2024 et la présentation du nouveau modèle huit mois plus tard.

Les deux entreprises ont désormais 60 jours pour se mettre en conformité, faute de quoi elles s’exposent à des astreintes financières… potentiellement salées.