L’usine British Steel de Hayange emploie 400 personnes, et produit 300.000 tonnes de rails par an. (Photo: Capture d’écran/Google Maps)

L’usine British Steel de Hayange emploie 400 personnes, et produit 300.000 tonnes de rails par an. (Photo: Capture d’écran/Google Maps)

L’usine de Hayange, qui produit 300.000 tonnes de rails par an, pourrait à nouveau changer de propriétaire, pour la troisième fois en dix ans. Sa maison mère British Steel, déclarée en faillite en mai dernier, pourrait être reprise par Jingye.

, l’usine de Hayange pourrait encore changer de propriétaire. Alors que sa maison mère a été et que l’usine mosellane n’était, dans un premier temps, pas menacée, le site de Hayange pourrait finalement être concerné.

Le groupe chinois Jingye vient de proposer une offre de rachat sur l’ensemble de British Steel avec une promesse de réinvestir 1,2 milliard de livres sterling (1,4 milliard d’euros) sur dix ans.

«Nous ne savons pas grand-chose de Jingye. Nous attendons des garanties en termes d’investissements et d’emplois, car l’outil ici est vieillissant et le climat social dégradé», a expliqué aux Echos le secrétaire CFDT du CSE de British Steel Hayange, Grégory Zabot.

300.000 tonnes de rails par an

«Nous regardons avec beaucoup d’attention le rachat de British Steel par un investisseur chinois. Dans le périmètre du groupe se trouve l’usine d’Hayange. Elle est le principal fournisseur de rails de la SNCF, c’est donc un actif stratégique. Cela mérite un examen approfondi, dont nous tirerons toutes les conséquences», précisait mi-novembre le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.

Le site emploie aujourd’hui 400 personnes, et produit 300.000 tonnes de rails par an. C’est notamment l’usine de Hayange qui a fourni les rails pour le premier tronçon du tram luxembourgeois de Luxexpo, au Kirchberg. Si elle est validée par Bercy, la cession à Jingye n’interviendrait pas avant fin janvier 2020, à la date présumée du Brexit.