119 nouvelles licences ont été délivrées en 2019, dont 10% concernent des sociétés d’investissement, positionnées dans la gestion d’actifs et de patrimoine.  (Photo: Shutterstock)

119 nouvelles licences ont été délivrées en 2019, dont 10% concernent des sociétés d’investissement, positionnées dans la gestion d’actifs et de patrimoine.  (Photo: Shutterstock)

Luxembourg for Finance publie une première salve de chiffres en guise de bilan de 2019. Le Brexit a généré l’octroi de nouvelles licences et le transfert de différentes activités au Luxembourg.

«Nous sommes ravis qu’autant d’entreprises aient choisi de s’établir et d’accroître leurs activités ici. Il est clair que le Grand-Duché est un lieu de choix pour une gamme croissante de services financiers, ainsi qu’une plaque tournante de l’Union européenne pour les entreprises qui envisagent leurs projets post-Brexit», constate , CEO de Luxembourg for Finance (LFF), .

L’agence chargée de la promotion de la Place a publié, le 29 janvier, un premier bilan de l’année 2019, et signale ainsi que 119 nouvelles licences ont été délivrées (111 par la Commission de surveillance du secteur financier, et 8 par le Commissariat aux assurances). 10% de ces nouvelles licences concernent des sociétés d’investissement, positionnées dans la gestion d’actifs et de patrimoine.

Nouvelles succursales

Parmi les établissements récemment agréés, cinq nouvelles banques se sont implantées: Banking Circle, RBS International et Northern Trust, qui ont reçu de nouvelles licences bancaires, tandis que HSBC et Barclays, qui ont ouvert de nouvelles succursales.

Concernant Banking Circle, c’est désormais son siège mondial qui est établi au Grand-Duché. Et Northern Trust rayonnera depuis le Luxembourg en Europe, avec des succursales au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède.

Du côté de l’assurance, Swiss Re Capital Markets Europe a été créée l’an dernier par le réassureur afin de poursuivre son activité de négoce d’instruments financiers sophistiqués avec ses partenaires commerciaux en Europe.

«Sous l’impulsion des délocalisations en cours des compagnies d’assurances dans le cadre du Brexit, le secteur luxembourgeois de l’assurance non-vie a connu, au cours des trois premiers trimestres de 2019, une croissance des primes de plus de 200% et une d’environ 50%», précise LFF.

Hub pour les fonds, mais pas que

Outre les banques, les sociétés spécialisées dans les services de paiement étendent aussi leur présence, à l’instar d’Airbnb, qui a obtenu sa .

Au total, 12 établissements de paiement et 9 établissements de monnaie électronique ont choisi le Luxembourg comme base arrière pour desservir le marché européen, comme Paypal, Amazon Pay, Banking Circle, Rakuten, Satispay, PPRO, Six Payment Services, ou encore Alipay.

En 2019, 68 nouveaux gestionnaires ont en outre été agréés. «Les actifs sous gestion des fonds domiciliés au Luxembourg s’élèvent désormais à 4.700 milliards d’euros, renforçant la position du Luxembourg en tant que , et deuxième au niveau mondial, après les États-Unis», souligne LFF.

Transfert de cadre juridique

Au total, une soixantaine de sociétés financières avaient fait connaître leur projet de délocaliser leurs activités au Grand-Duché en raison du Brexit, mais LFF estime que «le nombre réel est de plus de 70, y compris celles qui n’ont pas encore annoncé publiquement leur décision de délocalisation».

Plusieurs institutions ont par ailleurs communiqué leur décision de basculer leur cadre juridique du droit anglais vers le droit luxembourgeois.

C’est notamment le cas des programmes d’émission de dette de l’Union européenne, de la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom), du Mécanisme européen de stabilité (ESM), ainsi que de l’activité de prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI), plus grand prêteur au monde.