Le projet se décompose en deux volets: 2,12 millions d’euros pour les équipements de filtration de dernière génération et 1,6 million d’euros pour les infrastructures. Objectif: mise en service au printemps 2026, la fin des travaux étant prévue pour février prochain.
Étape stratégique
Cette modernisation s’inscrit dans la volonté de la Brasserie de garantir une limpidité irréprochable. La filtration constitue en effet une étape stratégique dans le processus de fabrication de la bière, tant pour des raisons qualitatives qu’industrielles. En éliminant les particules en suspension issues de la fermentation, les brasseries garantissent une stabilité microbiologique et un produit conforme aux attentes des marchés.
Ce procédé permet non seulement d’améliorer la clarté visuelle, mais aussi «d’obtenir une bière plus stable dans le temps», a rappelé le directeur production, Maurice Treinen, en marge de la cérémonie du premier coup de pelle, ce jeudi 24 avril, à Bascharage.
Moins d’eau consommée
Mais l’innovation va au-delà de la performance: la nouvelle installation promet de réduire la consommation d’eau nécessaire à son fonctionnement. À la clé: des économies d’énergie et une empreinte carbone allégée. «Jusqu’ici, nous avions besoin de 2,5 litres d’eau pour produire un litre de bière. Avec cette adaptation complète du système de filtration, ce sera deux litres d’eau pour un litre de bière», poursuit Maurice Treinen, qui insiste également sur les gains de temps et de performance que générera le nouveau système. Ce dernier sera déployé au même niveau que le reste de la chaîne de production, alors que l’actuel système de filtration se situe en sous-sol. Il datait des années 1970 et se trouve aujourd’hui «en fin de vie».
«Par ailleurs, tout sera automatisé. Je pourrais presque tout piloter de la maison!», s’amuse le dirigeant, qui confesse tout de même «un peu de trac, comme au début de chaque chantier». «C’est un investissement assez lourd pour la Brasserie nationale», souligne-t-il.
Optimisation
«La Brasserie nationale fait beaucoup d’efforts pour optimiser sa chaîne de production», relève le bourgmestre de Bascharage, (CSV), présent ce jeudi. L’élu insiste par ailleurs sur l’impact positif en matière de charges financières sur la station d’épuration de Pétange. «Les choses vont ensemble. Ce qui est entrepris d’un côté a des effets de l’autre. Grâce à ces investissements, les charges ont été recalculées en début d’année», se réjouit-il.
Pas de pause dans la production
Pas question de stopper les machines: la production se poursuit pendant les travaux. Seul le chemin de visite sera temporairement impacté. Les visites guidées, dégustations et cours de brassage restent accessibles au public.
Pour le reste, qu’on se rassure: les bières Bofferding et Battin produites à Bascharage auront toujours la même saveur! «Notre métier, c’est d’obtenir toujours la même qualité», sourit Maurice Treinen.