Qu’ils étudient à l’Uni ou à l’étranger, les enfants de résidents et de frontaliers peuvent prétendre à une aide financière sous forme de bourse ou de prêt sous certaines conditions. (Photo: Edouard Olszewski / Archives)

Qu’ils étudient à l’Uni ou à l’étranger, les enfants de résidents et de frontaliers peuvent prétendre à une aide financière sous forme de bourse ou de prêt sous certaines conditions. (Photo: Edouard Olszewski / Archives)

Le montant des aides financières versées aux étudiants résidents et issus de parents frontaliers a fortement progressé depuis 2013 et devrait continuer à la faveur de l’élargissement imposé par le dernier arrêt de la CJUE.

le 26 juillet dernier, le projet de loi portant modification de la loi modifiée du 24 juillet 2014 concernant l’aide financière de l’État pour études supérieures est officiellement entré dans le processus d’examen parlementaire.

Le législateur profite de l’exposé des motifs pour livrer une série de données sur les bénéficiaires des aides financières pour études supérieures.

En 2002-2003, seuls 6.288 étudiants ont touché une aide financière. Il faut dire que la loi de 2000 limitait l’accès à cette aide aux seuls résidents, qu’ils soient Luxembourgeois ou étrangers – une ouverture par rapport à la législation initiale de 1977 élargie en 1992. Le nombre de dossiers soumis a bien évolué depuis.

Durant l’année académique 2002-2003, 7,9 millions d’euros de bourses et 38,7 millions d’euros de prêts avaient été octroyés. Des montants qui ont également connu une progression fulgurante depuis en 2010.

Plus de 11% de refus

Lors de l’année 2017-2018, 11,36% des demandes ont été rejetées par le Cedies, le service du ministère de l’Enseignement supérieur chargé d’examiner les dossiers des étudiants.

Les résidents demeurent largement majoritaires parmi les demandeurs comme les détenteurs d’aide financière. Ils représentent 77,9% des montants versés, dont 75% de Luxembourgeois et 25% de résidents d’autres nationalités. Les non-résidents ont reçu 22,1% de l’aide financière déboursée en 2017-2018 par l’État.

La nouvelle loi présentée par le gouvernement devrait encore élargir le spectre des étudiants éligibles à une bourse ou à un prêt dans les prochaines années. Selon les projections du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, l'État devrait débourser 122 millions d'euros en 2019, 130 millions en 2021 et 140 millions en 2023.