Trois composantes des bouchons permettraient de les résoudre en grande partie, affirment deux mathématiciens russes, dans une étude inédite. (Photo: Shutterstock)

Trois composantes des bouchons permettraient de les résoudre en grande partie, affirment deux mathématiciens russes, dans une étude inédite. (Photo: Shutterstock)

Comment faire pour diminuer les bouchons qui mettent le pays à l’arrêt? En étudiant les données, assurent des mathématiciens russes. Le jour même où un artiste allemand s’amuse à créer un bouchon virtuel avec 99 smartphones dans une brouette…

156 heures de plus en 2017, 149 heures en 2018, 163 heures en 2019. L’automobiliste luxembourgeois qui ne prend pas d’informations sur l’état des routes y a passé trois semaines de plus en trois ans, selon le TomTom Traffic Index, publié chaque année, à partir de 40 millions de kilomètres parcourus au Luxembourg.

Chaque année, cela coûte 1,4 milliard d’euros au PIB luxembourgeois, selon le List.

Lundi, Alexander Krylatov et Viktor Zakharov, deux mathématiciens de l’université de Saint-Pétersbourg, ont trouvé .

Premier enseignement, connu depuis 1952 et John Glen Wardrop: chaque automobiliste ne poursuit que ses objectifs personnels; pour changer la nature des flux, il faudrait un changement de l’attitude de l’automobiliste.

Deuxième enseignement: selon le système optimal imaginé par Wardrop, il est nécessaire de créer une gestion directive de tous les véhicules. Autrement dit, au lieu de permettre que certains automobilistes se fient à des systèmes comme Waze pour tenter d’échapper aux bouchons, tout le monde devrait avoir le même et unique système dans son véhicule.

Troisième enseignement: au lieu de créer des carrefours qui ne sont pas toujours efficaces pour fluidifier le trafic, l’interdiction de stationner le long de certains parcours permettrait de créer des voies dédiées aux «voitures vertes».

Les jumeaux numériques précieux

«Les ingénieurs de transports locaux n’ont pas de compétences dans l’augmentation des performances du trafic liées au système», assure M. Krylatov. «L’approche mathématique dans ce cas est supérieure à l’ingénierie et à l’économie.»

Et elle sous-entend la création d’un jumeau numérique, pour tester chaque option qui permettrait de diminuer les impacts des bouchons. Une autre thématique connue au Luxembourg, qui héberge le jumeau digital de l’Estonie ou un autre modèle au List, pour faire des calculs.

Et pendant que les uns tentent de trouver des solutions, un artiste allemand a hacké Google: à partir de 99 smartphones transportés dans une brouette, il a fait croire au géant américain qu’il y avait un bouchon…