Après un lancement en France, Electra veut s’attaquer aux marchés belge et luxembourgeois. (Photo: Electra)

Après un lancement en France, Electra veut s’attaquer aux marchés belge et luxembourgeois. (Photo: Electra)

Après une levée de fonds réussie de 160 millions d’euros, la start-up française Electra ambitionne d’ouvrir sa première borne de recharge rapide au Luxembourg l’an prochain. Elle vise les 150 points de recharge d’ici 2030.

Un nouvel acteur de la recharge électrique rapide est en phase d’approche au Luxembourg: Electra veut développer un réseau de charge express dans le pays, et pour cela, la jeune pousse française a décidé de s’associer dans une co-entreprise avec l’exploitant de parking BePark.

«BePark apporte sa connaissance des propriétaires fonciers et permet ainsi à Electra d’adapter son produit aux spécificités locales», développe Julien Vandeleene, CEO et fondateur de l’entreprise. Celle-ci exploite actuellement des parkings dans la capitale, mais aussi à Strassen, Sanem, Leudelange et Esch-sur-Alzette.

Quant à Electra, son business model repose sur une prise en charge de la construction et de l’exploitation des bornes. «Electra génère un revenu foncier par point de charge, mais aussi un revenu indirect lié à la venue des automobilistes sur le site de recharge», abonde son cofondateur Augustin Derville.

80% de capacité en 20 minutes

Dans son viseur figurent des parkings de centres commerciaux et supermarchés, d’hôtels et restaurants, de villes et collectivités, mais avec une particularité: les emplacements dédiés aux bornes rapides doivent être situés en surface.

Avec ses bornes comprises entre 50 et 225kW, Electra promet une recharge à 80% de la batterie endéans les 20 minutes. Le prix du kWh est en conséquence, avec un tarif avoisinant 0,6 euro, glisse le responsable. À titre de comparaison, les Superchargeurs de Tesla facturent entre 0,43 euro/kWh et 0,57 euro/kWh pour les automobilistes ne possédant pas de véhicule de la marque californienne.

Notre objectif est de disposer de 150 points de recharge au Luxembourg d’ici à 2030.

Augustin DervillecofondateurElectra

«Notre objectif est de disposer de 150 points de recharge au Luxembourg d’ici à 2030», avance Augustin Derville, pour qui le pays constitue un marché à fort potentiel, compte tenu de la volonté politique d’électrifier le parc automobile.

De l’électricité venue de France

Reste la question de l’approvisionnement en électricité, pour laquelle la société française semble avoir trouvé une réponse grâce à des contrats signés dans l’Hexagone pour de l’énergie annoncée verte.

Place maintenant à la recherche des emplacements. Les discussions viennent de débuter avec quelques propriétaires fonciers, et l’entreprise estime qu’une borne prend entre 6 et 8 mois pour être installée. Il faudra donc patienter au moins jusqu’au printemps 2023 pour découvrir la première du réseau.


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«Pour une station dotée de huit points de recharge ultra-rapides, il faut compter en moyenne 500.000 euros», confie le responsable. Sa société a reçu le soutien financier de nombreux investisseurs, dont la SNCF et le groupe Chopard. Au total, elle a réussi à .

L’association avec BePark dépasse donc les parkings exploités par la société basée à Bruxelles. Celle-ci estime que le Luxembourg représente 16% de ses revenus et ajoute que la co-entreprise vise les 1.500 bornes dans le Belux en 2030. Côté français, Electra exploite une dizaine de sites en activité, et en Belgique, sa première borne pourrait ouvrir à la fin de cette année.