Meryem Akboga: «Avoir une affinité particulière avec l’éloquence rajoute une plus-value dans l’exercice de cette profession.» (Photo: DR)

Meryem Akboga: «Avoir une affinité particulière avec l’éloquence rajoute une plus-value dans l’exercice de cette profession.» (Photo: DR)

En amont du Concours national d’éloquence Tony Pemmers, organisé par la CJBL et le Paperjam + Delano Club, en partenariat avec BGL BNP Paribas, le mardi 29 juin, la candidate Meryem Akboga nous révèle les principes de l’art oratoire.

L’éloquence est-elle forcément conditionnée par la maîtrise d’un vocabulaire riche et compliqué? 

Meryem Akboga. – «Maîtriser un vocabulaire riche et compliqué est important dans l’art oratoire puisque nous devons convaincre par les mots, avec les mots. Mais être éloquent, c’est aussi avoir une bonne articulation, une bonne prononciation des mots et un bon rythme de parole. 

Qu’est-ce qui vous a donné le goût pour l’art oratoire/l’expression orale?

«J’ai fait du théâtre pendant des années, mais ce qui m’a réellement donné le goût pour l’art oratoire, c’est lorsque j’ai entendu pour la première fois le discours de présentation du projet de loi, devant l’Assemblée nationale, de Simone Veil, le 26 novembre 1974, durant lequel cette femme d’une particulière intelligence a fermement défendu le droit à l’avortement devant un hémicycle presque exclusivement composé d’hommes! 

J’ai apprécié l’honnêteté avec laquelle elle s’est exprimée, mais également et surtout toute la force de ses convictions. 

Un avocat doit-il forcément être éloquent pour bien faire son métier? 

«Lorsque vous prenez la parole devant un auditoire, la chose la plus compliquée est de garder l’attention de votre public. Un bon orateur n’est pas forcément un bon avocat, et un bon avocat n’est pas forcément un bon orateur. 

Disons qu’avoir une affinité particulière avec l’éloquence rajoute une plus-value dans l’exercice de cette profession. Mais en toute hypothèse, vous pouvez très bien faire votre métier sans forcément être éloquent.»