Le concessionnaire Car Avenue a déjà écoulé 150 voitures de la marque chinoise BYD au premier semestre 2024.  (Photo: Shutterstock)

Le concessionnaire Car Avenue a déjà écoulé 150 voitures de la marque chinoise BYD au premier semestre 2024.  (Photo: Shutterstock)

Comment la marque chinoise de voitures électriques arrivée au Luxembourg en début d’année s’est-elle développée malgré les nouvelles taxes mises en place par l’Union européenne?

BYD est arrivée au Luxembourg le 1er janvier 2024 dans les concessions de Car Avenue, distributeur exclusif de la marque dans le pays. Quelques mois après, quel bilan pour la marque chinoise?

Durant le premier semestre 2024, 150 voitures BYD ont été vendues au Luxembourg, «soit deux fois plus que l’objectif que l’on s’était fixé», explique le sales manager Toyota, Lexus et BYD de Car Avenue, Duncan De Boe. «Nous espérons en faire autant pour le second semestre et nous nous sommes organisés en ce sens avec le soutien de notre importateur Belux pour répondre au plus vite aux demandes et satisfaire nos clients. Nous continuons de promouvoir BYD avec des campagnes publicitaires ciblées et des événements de démonstration dans certains business centers de Luxembourg afin de nous rapprocher de nos clients, avec un service après-vente de qualité et en mettant en avant nos solutions de mobilité électrique. Depuis quelques semaines déjà, nous livrons beaucoup de véhicules, les voir sur les routes luxembourgeoises restera notre meilleure communication. Nous présenterons dès la rentrée les nouveaux modèles de la marque BYD, dont un flirtant avec les 1.000km d’autonomie.»

Voir nos véhicules sur les routes luxembourgeoises restera notre meilleure communication.

Duncan De Boesales manager Car Avenue

En juillet, BYD renforçait sa présence en Europe en signant un protocole d’accord avec Ayvens, pour proposer des solutions sur mesure de flottes de véhicules électriques aux entreprises en Europe, incluant des services de conseil, de location longue durée et de recharge pour toute la gamme de véhicules BYD. Initialement disponible en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, l’offre s’étendra à d’autres marchés européens. L’accord prévoit également le développement de collaborations dans la vente au détail et la location en marque blanche, ainsi que des initiatives de formation et d’innovation pour soutenir la transition vers la mobilité électrique en Europe. «BYD est clairement à la pointe du développement des véhicules à énergie nouvelle, et nous sommes heureux d’unir nos forces pour accroître la disponibilité des véhicules électriques en Europe et de travailler ensemble pour continuer à innover dans le domaine des véhicules électriques et de la technologie des batteries», commentait le directeur général du groupe Ayvens, Tim Albertsen.

Duncan De Boe explique: «BYD est performante aussi bien sur le marché B2C que B2B. L’objectif, sur le second semestre, est d’intégrer plus de ‘car policy’, notamment avec les clients des Big Four et d’autres grandes compagnies. Nous notons un fort intérêt sur le segment Private lease, une opération menée en partenariat avec Ayvens qui fonctionne très bien depuis le lancement de BYD en janvier.»

À la même période, la Commission européenne adopte un règlement instituant un droit compensateur provisoire sur les importations de véhicules électriques à batterie neufs destinés au transport de personnes originaires de la République populaire de Chine. Ce règlement, valide quatre mois, fixe les taux de droit compensateur provisoire applicables au prix net franco frontière de l’Union, avant dédouanement. Ceux-ci sont de 17,4% pour les sociétés du groupe BYD, tandis qu’ils sont respectivement de 19,9% et 37,6% pour les sociétés du groupe Geely et du groupe SAIC. Un impact encore difficilement mesurable et qui ne sera définitif qu’après l’accord des pays membres d’ici quatre mois.

D’après Duncan De Boe, «les constructeurs chinois, à l’image de BYD, ont rappelé que cette mesure supplémentaire ne changerait pas leur stratégie de développement en Europe et qu’ils trouveraient des moyens de minimiser l’impact sur les consommateurs».

Car Avenue précise que BYD essaiera d’absorber une partie des coûts pour rester compétitive et intensifiera ses efforts marketing pour souligner la valeur ajoutée de ses véhicules.

«Bien que certains clients s’interrogent sur la fiabilité des voitures chinoises et la disponibilité des pièces de rechange, ils sont vite rassurés par les garanties offertes et les performances éprouvées des véhicules BYD à l’échelle mondiale. L’intérêt pour les voitures BYD reste présent, notamment parmi ceux qui recherchent des alternatives électriques abordables et de qualité, offrant de larges autonomies.»

Contacté, Ayvens n’a pas souhaité fournir de commentaire quant au nombre de voitures BYD acquises cette année.