L’été est plus propice aux bières plus légères, mais pas forcément plus sucrées, rappelle le directeur général de la Brasserie Nationale, Frédéric de Radiguès. (Photo: Matic Zorman / Archives)

L’été est plus propice aux bières plus légères, mais pas forcément plus sucrées, rappelle le directeur général de la Brasserie Nationale, Frédéric de Radiguès. (Photo: Matic Zorman / Archives)

L’été demeure une saison phare pour la Brasserie Nationale, même si les épisodes de canicule détournent ses clients des breuvages au houblon.

«Juin, juillet, août et septembre représentent pour nous la plus haute saison», confirme , directeur général de la Brasserie Nationale. «Août est un mois atypique, puisque le Luxembourg est assez désertique à cette période. Mais juin et juillet représentent plus de 20% de notre activité», contre environ 8% pour un autre mois de l’année.

Cela étant, la consommation de bière répond à des conditions météo particulières. «La canicule n’est pas spécialement bénéfique pour la consommation de bière», note M. de Radiguès. «Au-dessus de 28°C, les gens se tournent davantage vers des boissons non alcoolisées parce qu’ils ont besoin de se réhydrater.» La météo idéale pour le brasseur? «24-26°C, avec un peu de vent!»

En période de chaleur, les gens cherchent des bières désaltérantes et faciles à boire, beaucoup moins des bières de dégustation.

Frédéric de Radiguèsdirecteur généralBrasserie Nationale

La Brasserie Nationale prépare donc l’été en veillant à conserver «à peu près un mois de stock», «immédiatement reconstitué» si une forte demande vient à entamer la réserve. «Le mois de juillet a été extrêmement important à la production», note d’ailleurs M. de Radiguès, signe d’une consommation soutenue.

Les 29 personnes travaillant à la production peuvent effectuer «quelques brassées supplémentaires» sans besoin de renforts. À l’année, ce sont 16 millions de litres qui sortent de la brasserie de Bascharage, dont 75% sont consommés au Grand-Duché et 25% exportés, principalement en France et en Belgique, mais aussi en Chine, aux États-Unis, en Colombie, en Irlande et dans quelques pays d’Afrique.

Sans surprise, «les produits les plus légers ont tendance à avoir plus de succès» en période estivale, poursuit le directeur général. À savoir «la Bofferding Hop à 3,5%, la Battin fruitée à 4,4%, la Battin blanche et la Bofferding à 4,8%, la Battin Gambrinus à 5,2% – les ventes se tassent fort sur les produits ayant une palette aromatique plus prononcée. En période de chaleur, les gens cherchent des bières désaltérantes et faciles à boire, beaucoup moins des bières de dégustation.»

À ce titre, la Bofferding Hop «a bien trouvé ses consommateurs, elle est très facile à boire, tout en restant une vraie bière», remarque M. de Radiguès, avançant le chiffre de plus de 50.000 bouteilles consommées par mois en été. «Nous utilisons du houblon aux caractéristiques aromatiques plus prononcées et n’ajoutons pas de sucre.» La Brasserie Nationale planche d’ailleurs sur les tendances actuelles: zéro alcool, zéro sucre, santé… «mais notre préoccupation principale reste que les produits soient faciles et agréables à boire». Sachant que le marché luxembourgeois demeure «plus prudent» que ses voisins et demeure très attaché à ses pils.