Ceux qui ne peuvent pas débourser 800.000 euros ou un million pourront quand même se constituer un patrimoine immobilier avec BlocHome à partir de 1.000 euros d’investissement. (Photo: Shutterstock)

Ceux qui ne peuvent pas débourser 800.000 euros ou un million pourront quand même se constituer un patrimoine immobilier avec BlocHome à partir de 1.000 euros d’investissement. (Photo: Shutterstock)

Initiée par Jean-Paul Scheuren, Leonel Marques et Hugo Vautier, BlocHome annonce, ce lundi, avoir lancé officiellement ses activités. La start-up s’appuie sur la technologie de Tokeny pour permettre à de nouveaux investisseurs de se constituer un patrimoine immobilier, même dans un marché en surchauffe depuis 20 ans.

Comment se constituer un patrimoine, quand on est jeune, qu’on ne vient pas d’une famille assise sur des hectares de terrain et que le marché immobilier a augmenté de 6 à 7% par an depuis 20 ans? Depuis début décembre, on peut commencer «petit».

Après un mois de test avec 1.000 personnes intéressées, BlocHome a officiellement annoncé le lancement de ses activités, ce lundi. La start-up, mise sur les rails par  – le président de la Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg –, Leonel Marques et Hugo Vautier, propose d’acquérir des «parts» de biens immobiliers à partir de 1.000 euros d’investissement.

Une manière simple d’expliquer qu’elle va elle-même acheter des biens, les «tokeniser» grâce à Tokeny – c’est-à-dire diviser ces biens en parts et vendre ces dernières – et permettre à ceux qui ne pourraient pas investir 800.000 ou un million d’euros d’un coup d’acheter quelques-unes de ces parts et ainsi profiter d’un pourcentage du loyer du bien en question, mais aussi de l’augmentation de sa valeur.

Le premier bien dans le viseur, Promus, est un bâtiment de huit appartements à Cessange (, ndlr). Il vaudra huit millions d’euros quand il sera livré, à la fin du premier semestre 2023. Via BlocHome SV, un fonds pour lequel la société est en discussion constante avec la CSSF, BlocHome espère attirer de quatre millions d’euros d’investissement – de particuliers ou d’institutionnels – à huit millions d’euros, enveloppe de l’immeuble dans laquelle figurent 659.000 euros de frais de notaire.

Jusqu’à 14,51% de rendement à six ans

«Nous voulons créer de nouvelles communautés immobilières», explique M. Scheuren. «Que la tokénisation soit un gadget ou pas, ce n’est pas le sujet, elle favorise le business plan. À terme, nous voudrions proposer plusieurs milliers de lots immobiliers, de la même manière que, bientôt, on ne sera plus propriétaire d’une voiture, mais qu’on en louera ou achètera l’utilisation. La sélection des biens sera faite par un comité d’acquisition issu de la communauté des détenteurs de tokens.»

À eux aussi de décider de leur politique de prix. «Les détenteurs de tokens auront un accès privilégié à la location des biens qui seront dans le portefeuille de la communauté. L’avantage de la technologie, là, permet de dire qui sont les premiers à avoir acquis des tokens. Ce qui compte, ce ne sera pas le nombre de tokens acquis, mais le moment de l’acquisition. Par ailleurs, ça veut dire que s’ils décident de baisser les prix de 20%, ils auront à se prononcer», explique encore le spécialiste de l’immobilier.

Le prospectus étudie quatre scénarios, du plus favorable (+14,51% par an à six ans) au moins favorable (-10,03% à un an), et fixe les frais à 2,07% (à six ans) ou à 4,90% (à un an), mais l’idée est aussi d’avoir un marché secondaire où les tokens pourront s’échanger selon les objectifs d’investissement des uns et des autres.