Cinq ans après la mise en défaut de paiement du Venezuela, la situation est toujours dans l’impasse. La dette était devenue abyssale au fur et à mesure que le cours du pétrole a chuté de 2013 à 2016 pour atteindre 160 à 200 milliards de dollars.
Tous ceux qui détenaient de la dette vénézuélienne se retrouvent pris au piège. On a appris cette semaine une initiative «luxembourgeoise» – initiée par le CEO d’IlliquidX, Célestin Amore, spécialisé dans la négociation de titres en difficulté, en défaut et dans les investissements de capital-investissement en redressement ou en difficulté sur les marchés mondiaux.
Fin décembre, une société de Guernesey, Canaima Capital Management avait créé au Luxembourg une filiale Canaima Capital Luxembourg, qui a elle-même mis en place un fond à 50 millions de dollars: Canaima Fund Lux. Ce fond veut échanger, contre un seul ticket, détenues par des investisseurs européens. Ces derniers ont jusqu’au 31 décembre pour y souscrire.
Objectif: permettre d’entamer des poursuites en justice contre les autorités vénézuéliennes ou, a minima, d’avoir leur mot à dire dans la restructuration de la dette.
De nombreuses obligations souveraines du Venezuela sont proposées à 4-7 cents pour un dollar, tandis que la plupart des obligations émises par PDVSA (la pétrolière appartenant à l’État vénézuélien) sont à 1-2 cents, selon les indications de prix de Refinitiv et des négociants en dette en difficulté.
Échange de prisonniers
«Aujourd’hui, après des années de détention à tort au Venezuela, nous ramenons à la maison Jorge Toledo, Tomeu Vadell, Alirio Zambrano, Jose Luis Zambrano, Jose Pereira, Matthew Heath et Osman Khan.» 1er octobre. Le président américain, Joe Biden, se félicite du retour aux États-Unis des sept otages détenus au Venezuela: les cinq cadres de Citgo Six retenus pendant six ans, le vétéran des Marines pendant deux ans et un dernier pendant quelques mois.
Les Américains ont, en échange, relâché deux Vénézuéliens, Efrain Antonio Campo Flores et Francisco Flores de Freitas, parfois appelés les «narco-neveux» en raison de leur relation avec la femme de Nicolás Maduro. C’était le premier geste de réchauffement des relations entre les deux pays.
À la COP27, le président français, Emmanuel Macron, a brièvement rencontré Nicolás Maduro, le président du Venezuela, pour l’inviter à des négociations sur la relance du processus démocratique, qui prévoit pour l’instant une élection présidentielle en 2024.