Les robots-conseillers, , doivent permettre de démocratiser le secteur de l’investissement en réduisant les coûts grâce à une gestion simplifiée. À partir de là, les opérateurs ont pu accepter des clients disposant de moyens nettement moins conséquents.
Pour ouvrir encore un peu plus grand les portes, la société luxembourgeoise Birdee vient de réduire son seuil d’accès au strict minimum. Dès vendredi 12 juin, celui-ci passera de 1.000 euros, actuellement, à 50 euros. «Lorsque nous avions lancé le projet, nous avions estimé qu’un montant minimal de 1.000 euros permettrait à tout le monde d’investir. Mais des tests menés l’an dernier pour analyser les barrières à l’entrée nous ont montré que notre seuil restait un des principaux problèmes», explique Gaël Minon, directeur de Birdee.
L’automatisation assure la rentabilité
Si les banques privées ont instauré la pratique des seuils, c’est que la gestion d’un portefeuille nécessite de l’investissement en temps de la part des conseillers. Les robots-conseillers ont réduit ce coût en plaçant leur confiance dans un algorithme qui investit essentiellement dans des ETF, ces fonds qui répliquent les indices boursiers.
Reste que l’enregistrement de chaque nouveau client a un coût. «Effectivement, l’entrée en relation avec un client et les obligations réglementaires destinées à tracer son profil sont le coût le plus important. Mais l’automatisation de cette opération le réduit fortement», poursuit le directeur de l’opérateur digital.
La moyenne des portefeuilles est actuellement de 8.000 euros. Elle risque évidemment de baisser dans les prochains mois, mais l’objectif est de faire en sorte que ces nouveaux épargnants-investisseurs gonflent leur compte de manière régulière.
Au cours des mois de mars et avril 2020, nous avons fait deux fois mieux que les mêmes mois en 2019.
Gaël Minon observe aussi que la crise a eu un effet positif sur leur activité, malgré des retraits en février qui ont concerné 10% des clients. «Nos activités dans l’investissement digital connaissent une croissance régulière, mais au cours des mois de mars et avril 2020, nous avons fait deux fois mieux que les mêmes mois en 2019», s’étonne-t-il.
Il pointe aussi un souci récent de la part de Birdee de pouvoir proposer de plus en plus de produits durables à ses clients. Désormais, 60% à 80% des produits des ETF sont durables ou responsables. «Nous avons accéléré ce mouvement depuis septembre 2019, à la demande de nos utilisateurs.»