La méthodologie choisie au Luxembourg est avant-gardiste, mais OrganoTherapeutics, qui a déjà breveté une partie de son innovation, s’attend à une concurrence féroce dans le cadre de la lutte contre la maladie de Parkinson. (Photo: Shutterstock)

La méthodologie choisie au Luxembourg est avant-gardiste, mais OrganoTherapeutics, qui a déjà breveté une partie de son innovation, s’attend à une concurrence féroce dans le cadre de la lutte contre la maladie de Parkinson. (Photo: Shutterstock)

La biotech luxembourgeoise OrganoTherapeutics a remporté le concours de start-up de BioVaria, à Munich, dans la catégorie «Rising».

«Nous sommes ravis de recevoir ce prix. Cela nous motive à améliorer notre modèle afin de découvrir de nouvelles thérapies pour la maladie de Parkinson», a déclaré le professeur Jens Schwamborn, cofondateur et CEO d’OrganoTherapeutics.

Du 26 au 28 avril, BioVaria a réuni un nombre record de projets – 75 – et 16 start-up, issues de la recherche européenne financée par des fonds publics et pour initier des partenariats entre la science et les entreprises, devant un parterre – virtuel – de représentants de l’industrie, d’investisseurs, d’entrepreneurs, de scientifiques et d’experts en transfert de technologie.

Dans l’autre catégorie du concours de start-up, le prix est revenu à l’italienne iRASP Therapeutics, qui a créé une nouvelle plateforme pour le développement d’anticorps thérapeutiques contre le cancer. Elle permet d’identifier les anticorps spécifiques à la tumeur de manière impartiale, sans connaissance préalable de leurs structures cibles.

Aucun acteur du marché n’utilise actuellement la méthode luxembourgeoise pour lutter contre la maladie de Parkinson, des organoïdes du mésencéphale. OrganoTherapeutics s’attend à ce que des concurrents directs suivent bientôt et a déjà généré trois brevets ainsi que des contacts avec plusieurs grandes sociétés pharmaceutiques et des sociétés biotechnologiques spécialisées.

Au total, la société a besoin de près de 6 millions d’euros pour mener à bien son projet, dit le pitch que le professeur de l’Université du Luxembourg a mis à disposition du jury d’experts. Les principaux piliers de la start-up, dit-il aussi, sont la disponibilité d’un modèle propriétaire, les organoïdes cérébraux, qui récapitulent les principales caractéristiques de la zone cérébrale touchée par la maladie, l’accessibilité à une bibliothèque unique de matériel dérivé de patients atteints de la maladie grâce à la collaboration avec le Centre national d’excellence luxembourgeois dans la recherche sur la maladie de Parkinson (NCER-PD), le développement de ses propres candidats médicaments grâce à l’accès à des bibliothèques de molécules chimiquement définies et de fractions naturelles extraites d’organismes marins et floraux en Australie (Griffith University, Institute for Drug Discovery) et une forte recherche et développement pour développer des modèles avancés.