CoVive, application lancée au Luxembourg par BioneXt Lab et développée avec Medicus AI, permet d’accélérer la prise en charge de patients potentiellement infectés et donc de limiter la propagation du virus. (Photo: Shutterstock)

CoVive, application lancée au Luxembourg par BioneXt Lab et développée avec Medicus AI, permet d’accélérer la prise en charge de patients potentiellement infectés et donc de limiter la propagation du virus. (Photo: Shutterstock)

En collaboration avec les Autrichiens de Medicus AI, le laboratoire de Jean-Luc Dourson, Bionext Lab, lance «CoVive», la première application d’aide au diagnostic et de suivi du Covid-19 qui ait obtenu une certification européenne. Une nouvelle étape pour l’entrepreneur.

Un laboratoire peut aussi être… un laboratoire. Un endroit d’essais où l’on étudie en situation réelle ce que la technologie pourrait apporter à ses clients, qu’ils soient des patients, des médecins ou des professionnels de santé.

, Bionext Lab a officiellement lancé «CoVive», et bientôt sous Android pour que les gens puissent surveiller eux-mêmes les signes avant-coureurs du coronavirus et avoir accès aux informations pertinentes, dans un déluge de fake news et d’informations médicales plus difficiles à appréhender par les médias traditionnels.

Dans sa phase initiale, l’application – qui ne remplace pas un test sérologique effectué depuis ce lundi par Bionext Lab – est disponible en français, en allemand, en anglais et en portugais.

«En situation de pandémie, les gens sont effrayés et ont une tendance accrue à la panique. Les premières semaines de l’épidémie de Covid-19 ont apporté une avalanche de désinformations et beaucoup d’incertitude. Très rapidement, nous avons discuté avec Bionext de la manière dont nous pourrions soutenir et construire quelque chose d’incontestablement utile pour les utilisateurs», explique le président de Medicus AI.

«CoVive est issue de notre savoir-faire habituel chez Medicus: délivrer une interprétation personnalisée et fournir un rapport intuitif, c’est donc sur ces points que nous avons concentré notre valeur ajoutée pour les utilisateurs de CoVive», a déclaré le docteur Baher Al Hakim.

Les quatre «P» de la médecine de Dourson

CoVive, qui n’est pas une application de traçage, s’inscrit dans le développement technologique continu, voulu par . .

Lancé en juin 2017, ce concept rappelle les quatre «P» sur lesquels s’appuie l’entrepreneur:

- sa médecine veut être participative: myLab veut être complémentaire du dossier partagé et de pickendoheem.lu (autre service et autre application pour la gestion des prises de sang et autres interventions à domicile) et de doctena.lu, le site de réservation de rendez-vous médical qui a profité de la crise pour lancer la vidéoconsultation grâce à l’ouverture de la Caisse nationale de santé;

- sa médecine veut être prédictive et donc utiliser des intelligences artificielles pour améliorer le diagnostic, voire lui permettre de gagner du temps et donc d’améliorer les chances des patients d’être bien soignés;

- sa médecine veut être préventive et personnalisée, avec une autre application du laboratoire, , qui réunit, grâce à un moteur de raisonnement, les résultats de myLab avec les données des objets connectés et des questionnaires ciblés pour proposer au patient un flux de recommandations et de conseils de santé personnalisés.

Des technologies à vendre

Pour être complet sur les développements de Bionext Lab, il faudrait ajouter le recours à Digicash, depuis l’introduction de la nouvelle nomenclature de santé en 2018, pour faciliter le paiement, et EBRC pour le stockage des données, sujet sensible auquel M. Dourson est très attentif.

myLab, Pickendoheem, B-next Care, CoVive: la volonté de créer un écosystème digital complet avec le paiement amène même l’entrepreneur à commercialiser ses technologies. Depuis le début de l’année, Bionext Lab a cédé ces développements technologiques à sa nouvelle société, Health Integration Technology (HIT), créée par M. Dourson, et sa société BioPart Investments. Le laboratoire devient lui-même client de HIT, comme d’autres laboratoires en Europe.

Si l’analyse médicale est encore confinée dans les frontières nationales, plus rien ne s’oppose à ce que la technologie profite à d’autres laboratoires ou groupes de laboratoires en Europe et dans le monde.