Après avoir testé son nouveau camion électrique pendant quelques années, Biogros envisage de passer ses dix autres véhicules au vert. (Photo: Biogros)

Après avoir testé son nouveau camion électrique pendant quelques années, Biogros envisage de passer ses dix autres véhicules au vert. (Photo: Biogros)

Biogros a investi dans un camion frigorifique électrique. Le grossiste bio luxembourgeois cherche à réduire sa consommation de CO2 depuis quelques années et souhaite, à terme, verdir toute sa flotte de véhicules.

Gros mais bio, le nouveau camion de Biogros. Le grossiste luxembourgeois veut rouler vert et a acquis un nouveau véhicule frigorifique 100% électrique.

«Quand on voit le changement climatique, on ne peut pas continuer comme ça», justifie Patrick Kolbusch, directeur général de l’entreprise. «Je travaille avec des producteurs qui n’ont pas de salades à proposer sur le marché certaines semaines, parce qu’ils manquent d’eau.» Il s’est donc rapproché de son partenaire, le garage Losch, qui l’a mis en contact avec la société allemande MAN, productrice de camions électriques.

Résultat: le prototype est maintenant arrivé au Luxembourg et devrait être opérationnel d’ici mi-septembre. «Il est en ce moment dans une société qui travaille sur le frigo, qui sera lui aussi électrique. Il y a encore beaucoup de détails techniques à régler», raconte Patrick Kolbusch.

600.000 euros

Un investissement de 600.000 euros, auquel s’ajouteront entre 50 et 80.000 euros de frais pour les bornes de rechargement. Ce ne seront sans doute pas les derniers du groupe qui souhaite, à long terme, passer au vert toute sa flotte de véhicules (dix camions et une camionnette). «Nous allons regarder les résultats de ce premier modèle dans les deux ou trois ans. Je suis très optimiste», affirme Patrick Kolbusch.

Le camion peut transporter 18 palettes, autant que les autres de l’entreprise. Question autonomie, il peut parcourir enter 150 et 200 kilomètres, «assez pour nos besoins» selon le directeur. Pas de changement de vitesse maximale non plus, puisque le groupe l’avait déjà réduite à 80 km/h depuis trois ans, ce qui lui a permis de baisser sa consommation de 50%. Ainsi, le transport d’une palette émet aujourd’hui cinq kilos de CO2. Un chiffre qui devrait, il l’espère, se rapprocher de zéro dans les prochaines années.