Protéger 30% des terres, des zones côtières et des eaux intérieures, restaurer 30% des écosystèmes ou encore réduire de moitié le gaspillage alimentaire et les risques liés aux pesticides: les nations se sont accordées, lundi 19 décembre 2022, lors de la COP15, sur quatre objectifs et 23 cibles à l’horizon 2030. (Photo: Shutterstock)

Protéger 30% des terres, des zones côtières et des eaux intérieures, restaurer 30% des écosystèmes ou encore réduire de moitié le gaspillage alimentaire et les risques liés aux pesticides: les nations se sont accordées, lundi 19 décembre 2022, lors de la COP15, sur quatre objectifs et 23 cibles à l’horizon 2030. (Photo: Shutterstock)

Réunis à Montréal, plus de 190 pays ont trouvé un accord, lundi 19 décembre, définissant un cadre mondial pour protéger la biodiversité. 30% des terres devront être protégées, de même pour les zones côtières ou les eaux intérieures, et 30% des écosystèmes restaurés. La question du financement a été longtemps débattue.

La biodiversité tient son accord. Après quatre ans de négociation, 195 pays se sont engagés vers un chemin commun pour enrayer l’effondrement de la biodiversité lors du dernier jour de la COP15 qui se tenait à Montréal du 7 au 19 décembre.

Protéger 30% des terres, des zones côtières et des eaux intérieures, restaurer 30% des écosystèmes ou encore réduire de moitié le gaspillage alimentaire et les risques liés aux pesticides: les nations se sont accordées lundi matin sur quatre objectifs et 23 cibles à l’horizon 2030. Pour juger de l’ambition de ce texte, il convient de rappeler qu’actuellement, seuls 17% des terres et 8% des mers sont protégés.

Souvent comparé à l’accord de Paris pour le climat, signé lors de la COP21 dans la capitale française, l’«accord de Kunming-Montréal» prend la relève des «accords d’Aichi» de 2010, considérés à l’heure actuelle comme un échec. Ce nouveau cadre mondial se donne pour mission d’inverser des décennies d’une dégradation catastrophique de la biodiversité, des terres et des océans: un million d’espèces sont désormais menacées d’extinction dans le monde, plus de 75% des espaces terrestres sont altérés et la majorité des océans sont pollués par l’activité humaine.

Le financement au cœur des discussions

La question du financement a été la plus débattue, notamment concernant les transferts du Nord vers le Sud. Les pays les moins développés réclamaient 100 milliards de dollars par an, contre 10 milliards à l’heure actuelle. L’objectif sera finalement de 20 milliards par an d’ici 2025 et 30 milliards d’ici 2030.

De manière globale, le déficit de financement de la biodiversité est évalué à 700 milliards de dollars par an. 500 milliards consistent en une suppression des subventions considérées comme néfastes pour la nature, 200 milliards par an restant à mobiliser par les acteurs publics ou privés d’ici à 2030.

Une évaluation régulière des progrès devra être réalisée, sur base d’indicateurs communs, et un bilan mondial sera réalisé à mi-parcours. Mais aucun cadre contraignant n’a été mis en place en cas de non-respect des objectifs.