Son scanner-harnais développé par les Allemands de NavVis permet à Jean-Yves Marié de scanner plus vite les bâtiments de ses clients. (Photo: Paperjam)

Son scanner-harnais développé par les Allemands de NavVis permet à Jean-Yves Marié de scanner plus vite les bâtiments de ses clients. (Photo: Paperjam)

Habillé comme un soldat de Star Wars, Jean-Yves Marié a profité de la neuvième édition de GEN2021, ce mercredi et ce jeudi, au nouveau Centre des congrès de Metz, pour présenter le dernier joujou de sa solution de modélisation des bâtiments.

Les regards du stand d’ArcelorMittal juste à côté sont interloqués. Jean-Yves Marié «chausse» un appareil blanc autour du cou. Le troisième scanner acheté aux Allemands de NavVis permet au CEO de BIM-Y de ne plus traîner de chariot pour scanner un bâtiment. Deux Lidars et quatre appareils photo accumulent les images.

Une intelligence artificielle se chargera, quelques instants plus tard, de «qualifier» les objets présents sur ces images. Combien de lampes sont dans la pièce, quelle est la composition des poutrelles, des panneaux, tous les éléments, qu’ils soient au sol, dans les cloisons, dans les murs ou dans les portes.

Comme il l’avait promis, et malgré la pandémie, l’entrepreneur du secteur de la construction a déjà scanné un million de kilomètres carrés, dont CBL et le Parlement européen, mais aussi Vinci, Veolia ou la SNCF, et plus récemment Siemens, les CFL, Gerflor ou la Cour de justice de l’Union européenne.

Quand ses clients ont de l’ordre dans leurs fiches techniques, BIM-Y scanne ces fiches, pour l’instant manuellement, mais d’ici un an automatiquement. Au final, le client a accès à un dashboard, avec lequel il a une vision complète et en 3D de ses infrastructures, dont tous les éléments sont classés par pièces ou par nature, afin d’améliorer la gestion des bâtiments ou seulement leur entretien.

Objectif: États-Unis 2023

«Nous participons aussi à une initiative européenne», explique M. Marié, «qui vise à permettre de remettre certains éléments de bâtiments sur un marché secondaire ou à améliorer le recyclage de ce secteur», un enjeu majeur dans l’Union européenne.

La pandémie a compliqué le déploiement de la technologie luxembourgeoise, «parce qu’en période de confinement, nous n’avons pas pu avoir accès aux locaux, sauf entre deux périodes. Mais là, nous sommes repartis sur un bon rythme.»

Un rythme qui nécessite de trouver de nouveaux capitaux. Après le Luxembourg, la France et la Belgique, la start-up luxembourgeoise attaquera le marché belge en fin d’année et le Royaume-Uni l’an prochain. En 2022 sera publiée la version 2.0 du logiciel avec l’extraction automatique de données. Et M. Marié rêve déjà de 2023. Les États-Unis y figurent comme son nouveau terrain de jeu.