Le Private Equity est synonyme d’une absence de liquidités ou d’impossibilité de récupérer son capital investi pendant une durée comprise entre 8 et 10 ans. (Crédit: Maison Moderne)

Le Private Equity est synonyme d’une absence de liquidités ou d’impossibilité de récupérer son capital investi pendant une durée comprise entre 8 et 10 ans. (Crédit: Maison Moderne)

Exclusivité, diversification et surperformance sont les avantages d’un actif comme le Private Equity. Des vertus qui se méritent: un ticket d’entrée élevé, une absence de liquidités et le besoin d’être, sinon expérimenté, au moins bien informé. Explications avec Alexandre Schmitz de la banque Degroof Petercam.

La traduction française de Private Equity en «actifs privés» donne déjà une bonne idée de ce dont on parle. Par opposition aux entreprises cotées en bourse, qui sont accessibles au grand public, investir dans le Private Equity, c’est investir dans des sociétés non cotées en bourse et dont l’accès au capital est effectivement privé, via des fonds d’investissement spécialisés que l’on appelle fonds de Private Equity.

Précisons tout de suite qu’à l’exception de certains fonds spécifiques, les entreprises présentes dans les fonds de Private Equity sont d’une certaine envergure. Autrement dit, nous ne parlons pas du boulanger indépendant de quartier, mais plutôt d’une grande chaîne de boulangeries présente à l’échelle nationale, voire internationale, par exemple. D’ailleurs, de nombreuses grandes marques présentes dans notre quotidien appartiennent effectivement à des fonds de Private Equity. Voilà pourquoi il est courant d’entendre qu’investir dans le Private Equity, c’est investir directement dans l’économie réelle.

Lorsque vous achetez une action en bourse, l’achat se fera via une plateforme d’échange, et c’est l’adéquation entre l’offre et la demande qui déterminera le prix d’exécution de la transaction. Ce n’est pas du capital-investissement directement utilisé par l’entreprise, même si vous contribuez également à soutenir le cours de la société visée, et donc ses hypothétiques augmentations de capital.

Lorsque vous investissez dans un fonds de Private Equity, vous confiez votre capital à une équipe spécialisée qui l’injectera directement dans des entreprises afin de mettre en place d’ambitieux plans de développement. Cela n’est pas réalisable à l’échelle d’un particulier.

Les investisseurs apprécient le fait d’avoir une influence concrète en plaçant leur capital dans ces entreprises, de contribuer ainsi activement à leur croissance.

Alexandre SchmitzHead of Business DevelopmentDegroof Petercam

Cette dimension entrepreneuriale séduit particulièrement les investisseurs dans le Private Equity et donne du sens à leur investissement.

La composition de tout bon portefeuille en Private Equity doit répondre, comme toute autre classe d’actifs, à la règle d’or de la diversification tant en matière de stratégies que de vintage year (l’année de mise en place  du fonds) ou d’équipe de gestion. «Il est possible de diversifier un portefeuille investi en Private Equity en sélectionnant différentes stratégies (le buy out, le secondaire, le co-investissement, le growth, le venture capital), ainsi que des thématiques spécifiques (infrastructure, finance, énergie renouvelable…).»

Ce qui attire évidemment les investisseurs, c’est aussi la perspective de rendements plus élevés que promet le Private Equity: il est communément admis que la surperformance de ces fonds est de l’ordre de 3 à 5% par rapport à des actifs cotés en bourse pour une volatilité moins élevée. Certaines équipes font encore mieux.

En contrepartie de ces avantages, le Private Equity est synonyme d’une absence de liquidités ou d’impossibilité de récupérer son capital investi pendant une durée comprise entre 8 et 10 ans; un élément long-termiste que l’investisseur doit bien avoir à l’esprit.

C’est pourquoi le Private Equity s’adresse avant tout à des investisseurs avertis, qui comprennent parfaitement le type d’actif, et qui disposent d’un patrimoine confortable. Car, en plus de mobiliser de façon irrémédiable le capital pendant plusieurs années, le Private Equity se définit également par des «tickets d’entrée» élevés, de 125.000 à 250.000 euros, voire davantage. Alexandre Schmitz précise: «Les clients que nous orientons vers le Private Equity disposent généralement d’un patrimoine mobilier confortable. En fonction de leur appétit au risque, nous leur conseillons d’allouer de 10 jusqu’à 30% de leur patrimoine mobilier sur cette classe d’actifs.»

Pour conseiller ses clients au mieux, la banque Degroof Petercam effectue d’abord un travail d’identification et d’analyse des meilleurs fonds de Private Equity. Le nombre de fonds est en effet conséquent, et la qualité des équipes de gestion est une donnée fondamentale. Dans certains cas, la banque va jusqu’à participer activement à la création de certains fonds, notamment dans le domaine de l’impact investing.

Enfin, l’expertise technique et juridique de la banque permet également d’organiser l’accès à ces fonds d’habitude réservés à des investisseurs institutionnels. «Nous organisons en moyenne 4 à 6 placements privés par an pour notre clientèle. Les responsables du fonds viennent présenter leurs projets à un public que nous avons sélectionné selon différents critères: patrimoine disponible, expérience, centres d’intérêt etc.», nous indique Alexandre Schmitz, avant de conclure: «En amont, les équipes de notre filiale Degroof Petercam Asset Services auront mis en place un véhicule spécifique dédié à l’opération. C’est la combinaison de cette double expertise qui nous permet de proposer un service des plus pointus, très apprécié par la clientèle.

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