. Ce qui laisse à son CEO, , suffisamment de recul pour en faire le bilan.
Le concept: 9 heures quotidiennes au maximum pendant quatre jours
Ce n’est ni une semaine de 32 heures (quatre fois huit heures, ) ni une condensation des 40 heures hebdomadaires légales en quatre jours (donc, quatre journées de dix heures, ). La semaine de quatre jours de RH Expert se situe entre les deux. Les 33 salariés ont quatre jours hebdomadaires pour atteindre les objectifs qui leur ont été fixés, mais ne doivent pas dépasser les neuf heures quotidiennes. Soit un maximum de 36 heures hebdomadaires. Sans diminution de salaire. Dans les faits, les employés travaillent entre 32 et 36 heures par semaine.
Chacun peut choisir son troisième jour de repos, par trimestre. Sauf le mardi et le jeudi. Ces deux jours étant les moins demandés, RH Expert y regroupe réunions et formations. Si un salarié n’a pas rempli son objectif en quatre jours et qu’il a travaillé 36 heures, on va lui reporter les quatre heures non prestées dans son planning du trimestre suivant. Il y aura donc une semaine où il travaillera quatre jours et demi.
Et en cas férié durant la semaine, elle ne passe pas à trois jours. Le férié «remplace» le jour de repos supplémentaire. Dans la même logique, «une semaine de congés payés correspond à cinq jours et pas quatre», détaille Laurent Chapelle.
Combien cela coûte-t-il à l’entreprise?
«85% du travail qui était réalisé auparavant est aujourd’hui effectué dans la semaine de quatre jours», calcule Laurent Chapelle. On peut donc évoquer 15% de «coûts» au niveau de la masse salariale. «Dans les coûts indirects, la préparation des plannings trimestrielle prend plus de temps, afin de valider les objectifs hebdomadaires.
Qu’est-ce que cela rapporte?
D’un autre côté, cette préparation «permet de se poser les bonnes questions et de savoir ce qui est attendu comme travail. Nous avons donc amélioré la communication entre le manager et son équipe». L’absentéisme a «considérablement diminué, surtout les absences de faible durée.» Et le recrutement se retrouve facilité, bien que cela n’ait pas pu être chiffré.
Quel bilan en tirer?
Un bilan «très satisfaisant» pour Laurent Chapelle. «Il n’est pas simple de mettre en place la semaine de quatre jours. Mais au regard du temps de trajet qui ne fait que s’allonger, du besoin de concilier ses aspirations personnelles avec son projet professionnel, mais aussi du rapport au travail qui a été modifié, je suis persuadé qu’il est nécessaire de repenser les organisations.»
D’autres mesures pour le bien-être…
En plus de la semaine de quatre jours, les salariés ont des horaires flexibles, leur permettant de commencer entre 6h30 et 10h et de finir entre 17h et 20h30.