Les chalands ont été au rendez-vous dès le premier jour des soldes, le 26 juin. (Photo: Paperjam)

Les chalands ont été au rendez-vous dès le premier jour des soldes, le 26 juin. (Photo: Paperjam)

Mission accomplie pour les commerçants luxembourgeois: en conservant le début des soldes le 26 juin, ils ont fait le plein de chalands et de liquidités pour pouvoir acheter la prochaine collection, confirment la CLC et la Femo.

La partie était loin d’être gagnée, tant les normes sanitaires, couplées à de nouvelles habitudes de consommation prises pendant le confinement, pouvaient jouer les trouble-fête. Mais au final, les soldes d’été, achevés samedi dernier, se sont terminés sur une note positive.

«Les retours, en général, sont assez bons», explique Claude Bizjak, directeur adjoint de la . «Cela varie un peu selon les localisations, mais le retour que j’ai de différents commerçants est qu’ils étaient, au début des soldes, à des fréquentations assez comparables à celles de l’année dernière.»

Une tendance que confirme la dont le président, Marc Muller, est à la tête d’une enseigne de maroquinerie. «En ce qui me concerne, on a eu un grand avantage: les non-résidents ont acheté, et beaucoup. Le premier week-end des soldes, 80% de mes ventes venaient de clients en provenance d’Allemagne ou de Belgique», pointe le responsable. La tendance était aux achats de cartables et de sacs, pour préparer la rentrée des classes à prix réduit.

Stratégie gagnante

Tant à la CLC qu’à la Femo, on se félicite de l’approche luxembourgeoise d’avoir malgré les deux mois de fermeture forcée pour cause de coronavirus. Les résidents ont leurs habitudes et connaissent le timing, tandis que pour les non-résidents, le Grand-Duché a ouvert le bal des bonnes affaires .

En France, les soldes n’ont débuté qu’à la mi-juillet, tandis qu’en Belgique, le coup d’envoi est prévu ce samedi, alors que les mesures sanitaires ont été renforcées face à une deuxième vague de Covid-19, avec notamment des restrictions dans les commerces. Il est désormais obligatoire de faire ses achats seul et en 30 minutes maximum.

«Je pense que, dans la situation actuelle, où les chiffres sont à nouveau plus préoccupants, si les soldes commençaient maintenant, ils seraient moins bons», pointe Claude Bizjak.

Je pense que dans la situation actuelle, si les soldes commençaient maintenant, ils seraient moins bons.
Claude Bizjak

Claude Bizjakdirecteur adjointCLC

Pas de quoi toutefois sabrer le champagne: la fréquentation dans les commerces demeure pénalisée, tantôt par la crainte des chalands de s’exposer au coronavirus, tantôt par l’absence de chalands dans certains quartiers vu le recours au télétravail.

Les commerçants ont néanmoins réussi leur mission: faire entrer des liquidités pour acheter la prochaine collection. «Ça s’est joué à un fil, il y a des articles sur lesquels on a perdu, d’autres sur lesquels on a un peu gagné», souligne Marc Muller. «Pour la première fois de ma vie, on a terminé les soldes à l’équilibre», conclut-il.