Le Domaine thermal de Mondorf s’est restructuré en départements pour relancer l’activité.  (Photo: Studio Frank Weber)

Le Domaine thermal de Mondorf s’est restructuré en départements pour relancer l’activité.  (Photo: Studio Frank Weber)

La situation financière est positive depuis trois ans pour le Domaine thermal de Mondorf, qui vient de présenter son bilan 2018. Malgré des investissements conséquents dans la rénovation de l’hôtel en 2015, l’entreprise publique affiche des chiffres encourageants.

Avec un résultat opérationnel de 281.000 euros en 2018, le Domaine thermal de Mondorf n’a pas à rougir de présenter son bilan. La rénovation de l’hôtel du complexe en 2015, la crise économique et le coût de l’énergie avaient pourtant eu en son temps un impact assez lourd sur les chiffres (-1.260.600 euros en 2015), mais l’entreprise publique a su redresser la barre pour afficher un bilan positif depuis trois ans.

Pierre Plumer, directeur général de l’exploitation, se réjouit de ces résultats, qui prouvent que la restructuration de l’entreprise a porté ses fruits. «On a structuré nos activités en créant des départements. On vient encore d’en créer un récemment pour tout ce qui est ‘events’ et banquets, pour mieux correspondre à nos besoins et à ceux de nos clients. On met aussi en place un directeur par département, afin que celui-ci reçoive de manière très concrète les soucis qu’on a en interne», explique-t-il.

Les Français majoritaires

Avec une parité quasi parfaite, 324 personnes travaillent pour le Domaine thermal de Mondorf, dont la majorité dans l’immense parc de 45 hectares (98 salariés), créé il y a près de 160 ans. Sans surprise, vu la frontière très proche avec l’Hexagone, ce sont les Français (55,2% des salariés) qui sont les plus présents, juste devant les Allemands (13,3%), les Belges (4,9%) et les Luxembourgeois (4,9%). Les 21,6% restants étant de différentes nationalités.

Si le département ‘santé’ reste celui qui attire le plus de clients, celui de la restauration reste une activité plus délicate à rentabiliser. «C’est une grande structure que l’on doit aussi amortir. Nous sommes l’un des seuls restaurants qui doit aussi payer un directeur général, en partie en tout cas. Nous avons aussi une convention collective très favorable pour les salariés. Tout cela rend la situation difficile», concède le directeur général.

Des nouveautés gourmandes

Parmi les relatives nouveautés dans ce secteur, on notera le Chalet am Brill, qui a ouvert ses portes fin 2017 sur le domaine. La Roseraie accueille également actuellement un pop-up bar, mais «on voudrait faire autre chose par la suite dans ce restaurant. On ne fera pas quelque chose qui existe déjà», ajoute Pierre Plumer, sans vouloir trop en dévoiler.

La Roseraie accueille actuellement un pop-up bar pour le moins alléchant.  (Photo: Domaine de Mondorf)

La Roseraie accueille actuellement un pop-up bar pour le moins alléchant.  (Photo: Domaine de Mondorf)

D’autres projets sont en cours. Cela fait deux ans que l’entreprise publique prépare la construction d’un nouveau bâtiment qui sera prêt pour 2021. Il permettra d’héberger les clients grâce à 34 chambres en plus et des activités santé qui viendront se greffer à ce lieu. Ces travaux n’impacteront toutefois pas les clients habituels du site.

Récupérer l’eau pour en faire de l’énergie

Ce ne sera pas le cas en 2023, où de grands travaux de rénovation seront entrepris afin d’améliorer notamment l’impact écologique du Domaine thermal de Mondorf. «Nous allons installer un système de récupération de l’eau et de l’énergie contenue dans l’eau. Et nous allons travailler avec de l’eau de pluie également. Cela permettra d’alimenter en partie le centre en énergie», se félicite le directeur général.

De nouvelles infrastructures vont donc voir le jour afin de relever ce défi important pour un établissement qui utilise plus de 400m3 d’eau chaque jour.

«Les bâtiments qui datent de 1980 doivent également être refaits pour répondre aux normes énergétiques modernes. Nous devrons notamment remplacer les vitrages. L’État a la pleine propriété des bâtiments, donc il a l’obligation de les entretenir. Raison pour laquelle une loi devra être votée pour entreprendre ces travaux», nuance Paul Hammelmann, président du Domaine thermal de Mondorf, qui ajoute que la majorité de l’investissement pour ces travaux reviendra à l’État, le reste étant à la charge de l’établissement thermal.

Le Domaine thermal de Mondorf draine 400m3 d'eau chaque jour!  (Photo: Domaine de Mondorf)

Le Domaine thermal de Mondorf draine 400m3 d'eau chaque jour!  (Photo: Domaine de Mondorf)

Un nouveau site internet verra également le jour début 2020 afin de permettre la navigation sur téléphone portable, ce qui correspond tout de même à 60% des visites sur la page web du domaine thermal.

La digitalisation des échanges avec la Caisse nationale de santé vient aussi d’être mise en place, afin de faciliter la communication pour les patients. Autant de services et améliorations qui démontrent que le Domaine thermal de Mondorf a encore de beaux jours devant lui.