Marcel Leyers: «Notre performance 2023 confirme la pertinence de nos choix stratégiques et de notre réponse globale et loyale aux besoins de tous nos clients, qu’ils soient particuliers, entrepreneurs ou entreprises.» (Photo: Simon Verjus/Maison Moderne/Archives)

Marcel Leyers: «Notre performance 2023 confirme la pertinence de nos choix stratégiques et de notre réponse globale et loyale aux besoins de tous nos clients, qu’ils soient particuliers, entrepreneurs ou entreprises.» (Photo: Simon Verjus/Maison Moderne/Archives)

La Banque internationale à Luxembourg a annoncé, ce mercredi 24 avril, une hausse de 32% de son résultat net pour 2023, atteignant 202M€, grâce à une croissance robuste des revenus malgré l’augmentation des dépenses et la perte de dépôts de la clientèle.

La Banque Internationale à Luxembourg (Bil) a communiqué, ce mercredi 24 avril, un bénéfice net après impôts de , soit une augmentation de 32% par rapport à 2022. Porté par une solide croissance des revenus, partiellement compensée par une augmentation des dépenses et du coût du risque, le résultat net dépasse de 49M€ celui de 2022 (153M€).

La plus ancienne banque du pays a indiqué que les éléments non récurrents avant impôts ont généré un impact négatif de 9M€ en 2023 contre un impact positif de 38M€ enregistré en 2022. En 2023, les éléments non récurrents comptabilisés avant impôts sont composés de la réévaluation à la juste valeur d’un immeuble de placement avec une réduction de la réévaluation de la juste valeur de 6M€ (par rapport à l’augmentation de la juste valeur de 25M€ en 2022), des plus-values réalisées sur le portefeuille d’investissement de la banque de 4M€ (par rapport à 21M€ en 2022) et des coûts de restructuration plus élevés, compensés par les intérêts perçus sur un prêt hérité, impactant positivement le coût du risque à hauteur de 3M€.

Performance opérationnelle de base

En 2023, le résultat brut d’exploitation de base (hors éléments non récurrents) s’est élevé à 267M€, soit une augmentation substantielle de 124M€ ou 86% par rapport aux 144M€ enregistrés en 2022. Cette croissance est principalement due à une augmentation significative des revenus d’exploitation, qui s’élèvent à 164 millions d’euros. Les activités commerciales et les marchés financiers ont contribué à cette augmentation à hauteur de 113M€, tandis que les activités des centres de groupe ont ajouté 50M€. Cependant, cette croissance a été compensée par une augmentation des dépenses d’exploitation de 40 millions d’euros par rapport à l’année précédente.

En outre, le revenu net d’exploitation avant impôt a atteint 239 millions d’euros en 2023, contre 127 millions d’euros en 2022, soit une augmentation de 112 millions d’euros ou 88%. Cette croissance significative est due à l’augmentation du résultat brut d’exploitation de 124M€, malgré un coût du risque plus élevé de 12M€ par rapport à 2022.

Les actifs en légère hausse

Les actifs sous gestion ont atteint 43,8 milliards d’euros, soit une légère augmentation de 0,7% par rapport aux 43,5 milliards d’euros enregistrés à la fin de 2022. Cette croissance est due à un effet de marché positif de 670 millions d’euros. En outre, le ratio CET1 s’est établi à 14,41% après affectation des bénéfices, contre 14,03% en 2022, ce qui indique une amélioration de la solidité financière. En outre, le ratio de couverture des liquidités s’est également amélioré, passant de 153% en 2022 à 174%.

Des dépôts en baisse et des prêts stables

Les dépôts des clients, qui s’élèvent à 18,455 milliards d’euros, ont diminué de 12% par rapport à 21,091 milliards d’euros à la fin de 2022. Cette baisse a été principalement attribuée au fait que les clients ont déplacé leurs dépôts vers des investissements à rendement plus élevé et ont opté pour le remboursement anticipé de leurs prêts à taux variable dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés, a déclaré la Bil dans le rapport.

En ce qui concerne les prêts à la clientèle, qui s’élèvent à 16,329 milliards d’euros, une stabilité a été observée par rapport aux 16,483 milliards d’euros de l’année précédente. Cette constance s’explique par un ralentissement significatif des prêts hypothécaires au Luxembourg et la poursuite des remboursements anticipés des prêts hypothécaires tout au long du second semestre 2023. Les effets négatifs de la hausse rapide des taux d’intérêt en 2022, conjugués à une forte réduction de l’activité de construction et à la hausse des coûts des matières premières, ont contribué à ce scénario. En outre, la banque a été confrontée à une volatilité importante en termes de dépôts de clients institutionnels provenant d’un nombre limité de clients institutionnels, principalement des entités du secteur public, s’alignant sur leurs besoins de liquidité.

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.