Les chiffres varient selon les sources. Selon l’Agence spatiale européenne, 8.400 tonnes de déchets tournent au-dessus de nos têtes. Un problème. (Photo: Shutterstock)

Les chiffres varient selon les sources. Selon l’Agence spatiale européenne, 8.400 tonnes de déchets tournent au-dessus de nos têtes. Un problème. (Photo: Shutterstock)

Une société russe a déposé un brevet pour un satellite capable de s’autodétruire dans l’espace. Une révolution au moment où la perspective de milliers de satellites lancés par les géants des technologies pose le problème de la gestion des déchets de l’espace.

Ne cherchez pas le lien avec le Luxembourg, il n’y en a pas. Sauf que, dans un pays qui veut être aux avant-postes de la nouvelle conquête de l’espace, la question des déchets ne tardera pas à devenir centrale.

Et donc les moyens de les gérer ou de s’en débarrasser aussi.

Une société russe, rapportent quelques médias spécialisés, a déposé un brevet pour un satellite capable de s’autodétruire dans l’espace. Concrètement, elle prévoit qu’à partir d’une décision depuis la Terre, le satellite passe de l’état solide à l’état gazeux. Et disparaît.

Selon les calculs de l’agence spatiale russe, 13.000 déchets sont en orbite autour de la Terre, 7.000 de moins de 20 centimètres de diamètre (entre 160 kilomètres et 2.000 kilomètres de distance), et 6.000 autres d’un diamètre de 20 à 40 centimètres (2.000 à très basse orbite et 4.000 de 2.000 à 50.000 kilomètres de distance).

Plus de déchets il y a à basse orbite, plus les missions à venir sont susceptibles d’être compromises par des chocs.

8.400 tonnes de débris au-dessus de nos têtes

Selon l’Agence spatiale européenne (ESA), 8.400 tonnes de débris tournent au-dessus de nos têtes. Et le phénomène ne va que s’accentuer. Si SES croit encore que ses satellites de vont pouvoir délivrer la connectivité à ultra-haut débit partout sur Terre avec ses sept satellites qui combinent les avantages de la moyenne et de la haute orbite, les géants des technologies et quelques stars de l’espace, comme SpaceX, ont plutôt décidé d’envoyer des milliers de satellites à basse orbite pour obtenir le même résultat.

C’est un compromis technologique: à basse orbite, la latence – le temps de réaction – d’un signal est très faible, mais la couverture du satellite est très limitée aussi d’un point de vue géographique. Pour amener la 3G, voire la 4G ou plus si affinités, il faut donc envoyer des milliers de satellites pour obtenir le résultat espéré. Derrière la connectivité se cache la connexion des trois milliards d’humains qui n’ont pas accès à internet aujourd’hui parce que les réseaux au sol sont inexistants ou insuffisants.

Le brevet déposé , apporte donc une solution à laquelle tous les acteurs vont devoir prêter attention. Surtout toutes ces sociétés du «new space» qui lancent des satellites de la taille d’une boîte à chaussures.

Ce n’est pas la seule initiative qui existe dans ce domaine de plus en plus à la une de l’actualité: l’agence spatiale japonaise a créé une sorte de filet de pêche capable de «pêcher» des objets pour les expédier dans le fin fond de la galaxie.