Déjà 100% bio, pourra bientôt s’enorgueillir d’être aussi entièrement locale. Ou presque. La Brasserie nationale du Luxembourg vient en effet d’annoncer une collaboration avec des agriculteurs belges et luxembourgeois afin de produire de l’orge locale et bio.
15 hectares à Hupperdange et Kalborn, dans le nord du pays, ont déjà été ensemencés. De même que 15 autres hectares en Belgique, près de Huy, non loin de la frontière. Ces parcelles devraient permettre de récolter 60 tonnes d’orge au total d’ici au mois d’août prochain.
«Cela permettra de produire entre 40 et 50 tonnes de malt d’orge pour réaliser une dizaine de brassins. Soit environ 2.000 hectolitres de bière», précise Maurice Treinen, directeur de production à la Brasserie nationale.
À tester dès le printemps prochain
Le traitement de l’orge, pour la transformer en malt afin qu’elle entre dans la composition de la bière, se fera directement après la récolte via la malterie d’Anvers, avec laquelle la brasserie travaille déjà actuellement. L’objectif étant de pouvoir déguster les premiers brassins au printemps prochain.
Le changement de producteur d’orge ne devrait toutefois pas avoir d’impact sur le goût de la Funck-Bricher qui comportait déjà de l’orge de qualité bio dans sa fabrication. La seule différence viendra du lieu de production. Cela pourrait néanmoins en avoir sur .
«On a beaucoup de succès avec la Funck-Bricher. Dès qu’on lance une production, elle est vendue directement. On va produire plus de 2.000 hectolitres cette année, ce qui est énorme pour une brasserie luxembourgeoise. On va essayer d’augmenter la production progressivement, mais le plus difficile reste de trouver des matières premières de qualité», analyse Maurice Treinen, qui déplore le manque de culture d’orge et de houblon dans le pays.
Pour l’heure, il n’est donc pas envisagé de produire d’autres bières avec cette orge locale et bio, mais la Brasserie nationale ne l’exclut pas à l’avenir.