Frédéric Warrant, solution architect, CTG Luxembourg. (Photo: CTG Luxembourg)

Frédéric Warrant, solution architect, CTG Luxembourg. (Photo: CTG Luxembourg)

L’offre cloud à destination des entreprises est en pleine explosion et prend de multiples visages. Cette diversité complexifie considérablement le choix des dirigeants. Comment savoir ce qui, du cloud privé, public ou hybride, répondra le mieux aux besoins de l’entreprise?

Quels que soient le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, la question du recours à une solution cloud se pose inévitablement. Selon la situation, il peut s’agir de recourir à un software, une plate-forme ou une infrastructure dans le cloud. Ce qui est certain, c’est que le cloud est devenu un passage obligé.» Le cloud facilite l’adoption de nouvelles technologies, explique Frédéric Warrant, solution architect chez CTG Luxembourg. En cela, il accompagne idéalement la transformation digitale de nos sociétés. Aujourd’hui, on s’attend à pouvoir consommer tout, tout de suite. La musique qu’on écoute via nos smartphones en est le meilleur exemple: il s’agit simplement de choisir et de configurer une application cloud pour accéder en ligne à notre musique préférée et aux dernières nouveautés, où que l’on soit. L’IT et le métier intègrent aussi beaucoup plus rapidement de nouveaux systèmes et fonctionnalités dès lors qu’ils sont disponibles à la demande au travers d’un catalogue de solutions cloud qui ne cesse de s’enrichir.»

J’ai personnellement le sentiment que le cloud privé ou hybride ne sont qu’une étape vers le cloud public.
Frédéric Warrant

Frédéric Warrantsolution architectCTG Luxembourg

Profiter de l’élasticité du cloud

Avec la multiplication des technologies et des prestataires de services, il peut toutefois être difficile de savoir sur quelle solution cloud jeter son dévolu. Il est en effet possible aujourd’hui d’opter soit pour un cloud dit «privé», qui s’appuie sur des systèmes locaux contrôlés par l’entreprise elle-même, soit pour un cloud public ou partagé, basé sur des serveurs éloignés stockant données, applications ou infrastructures, soit pour un cloud hybride, mix des deux autres solutions.

«J’ai personnellement le sentiment que le cloud privé ou hybride ne sont qu’une étape vers le cloud public, vers lequel un nombre grandissant d’acteurs se tournent, poursuit Frédéric Warrant. La raison est simple: le cloud public offre une plus grande élasticité. Quand on ne sait pas exactement quels seront dans le futur nos besoins applicatifs, en termes de stockage de données ou autre, le cloud public est idéal, car il permet de modifier facilement les ressources dont on a besoin et de ne payer que ce que l’on utilise. Le cloud privé conviendra mieux à des entreprises dont les besoins sont stables dans le temps et qui choisissent alors d’opter pour un forfait annuel qui peut également s’avérer compétitif.»

Quant à savoir s’il vaut mieux héberger dans le cloud son infrastructure IT (IaaS), sa plateforme (PaaS) ou l’une ou l’autre application (SaaS), Frédéric Warrant n’a guère d’hésitation.» Je suis plus partisan du recours à une solution clés en main, un produit prêt à l’emploi et adaptable qui répond à un besoin métier en offrant une fonctionnalité précise, explique-t-il. Je pense qu’une solution SaaS parlera donc beaucoup plus aux entreprises, qui se moquent un peu de savoir quelle est l’infrastructure ou la plate-forme qui soutient leur solution.» CTG Luxembourg recommande par ailleurs d’utiliser les meilleures solutions là où elles se trouvent, en mettant en œuvre une stratégie multicloud.

La mutualisation des ressources permet de garantir la solidité des couches basses comme le centre de données, le hardware, la connectivité, mais aussi la sécurité.
Frédéric Warrant

Frédéric Warrantsolution architectCTG Luxembourg

Les défis du cloud public

L’attrait croissant qu’exerce le cloud public ne doit toutefois pas faire oublier les défis auxquels il est confronté. Contrairement à ce que certains semblent penser, la sécurité de cette forme de cloud n’est pas moindre que celle offerte par d’autres systèmes IT. «Au contraire, la mutualisation des ressources permet de garantir la solidité des couches basses comme le centre de données, le hardware, la connectivité, mais aussi la sécurité», relève Frédéric Warrant. «Il est impossible pour une entreprise mettant en place un cloud privé d’atteindre le même niveau de sécurité que celui offert par des géants comme Google, AWS, Microsoft, etc.» Cela ne signifie toutefois pas que les spécialistes IT se retrouvent sans travail. La sécurisation des couches supérieures reste leur prérogative. «Si certains décrient le cloud public et les prétendus problèmes de sécurité qu’il pose, c’est parce qu’ils n’ont pas fait leur travail correctement», précise le solution architect de CTG Luxembourg.

Le recours au cloud est donc de nature à transformer les métiers IT. Les informaticiens, plutôt que de se concentrer sur l’infrastructure, auront à l’avenir un travail plus proche du DevOps. L’un des enjeux des sociétés qui optent pour le cloud public est donc de susciter l’adhésion de leurs équipes par rapport à ce changement.» En outre, la gouvernance a aussi une grande importance quand on utilise le cloud public. La circulaire 19/714 de la CSSF encadre aujourd’hui le recours au cloud et impose une série de règles aux entreprises. Plus que jamais, il est donc crucial de se faire accompagner par des professionnels dans la migration de son IT vers le cloud», conclut Frédéric Warrant.