Biba Homsy entend permettre aux professionnels de ce secteur en plein développement de partager leurs points de vue et de les faire entendre. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

Biba Homsy entend permettre aux professionnels de ce secteur en plein développement de partager leurs points de vue et de les faire entendre. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

Six ans après la création de LëtzBlock, à l’origine pour vulgariser sur la blockchain, l’avocate spécialisée sur les sujets cryptos Biba Homsy en a repris la présidence pour lui donner une nouvelle impulsion: en faire la voix des cryptoprofessionnels du Luxembourg.

ABBL, Alfi, Alco… Les acronymes ne manquent pas pour décrire ces cercles d’influence qui permettent aux décideurs, politiques ou économiques, de comprendre les enjeux de différents acteurs liés à la finance et aux acteurs de se fédérer pour faire entendre leurs points de vue. Biba Homsy en ajoute un, ce mercredi, avec l’annonce du repositionnement de LëtzBlock, qu’elle a cofondé en 2018.

«Je trouve qu’il nous faut une association de cryptoprofessionnels qui soient réunis autour des différentes problématiques de ce secteur d’activité en pleine croissance», explique l’avocate spécialisée en cryptos, par téléphone. «Il commence à y avoir beaucoup d’acteurs au Luxembourg qui ont et auront besoin de faire entendre leur voix face à la réglementation qui est mise en place au niveau européen ou face aux enjeux à venir. Oui, il y a des enceintes où déjà faire entendre sa voix, mais dans un contexte de différentes problématiques. Là, il s’agit de les placer au centre des discussions.»

24 acteurs ont rejoint son initiative: 6 Monks (6M), AkamdemIA, B2C2, Bitflyer, Bitstamp, ComptaCrypto, Dfinity Foundation - ICP, Deloitte Luxembourg, Deskoin, Homsy Legal, Ernst & Young, Fireblocks, Opportunity Financial Services, Green Earth Agro, Koffy.Finance, Olky Group, Swissquote, Seqlense, Sygnum, Scorechain,  Solidus Lab, The Dots, Tazapay, Zodia Custody. Ceux qui voudraient rejoindre le mouvement peuvent aller sur le site internet de ou envoyer une bouteille électronique à la mer ().

«Il y a évidemment beaucoup d’acteurs luxembourgeois. Mais pas que», ajoute-t-elle. «Parce que d’autres acteurs regardent ce qui se passe au Luxembourg et les autorités doivent comprendre l’intérêt que nous pouvons susciter en dehors de nos frontières.»

Outre un conseil d’administration – «j’ai envie que nous fassions les choses, pas que nous en parlions», dit Mme Homsy –, deux premiers groupes de travail seront consacrés à la réglementation et à l’impact des cryptos sur l’industrie des fonds. «Il va très vite falloir nous pencher sur la réglementation européenne sur les prestataires de services sur crypto-actifs (CASP)», annonce déjà la présidente de LëtzBlock. Déjà tournée vers le concret.