Laurent Jansen (CFO), (la présidente du comité exécutif de BGL BNP Paribas et responsable pays du groupe BNP Paribas au Luxembourg) et Etienne Reuter (président du conseil d’administration) ont présenté, jeudi 7 avril, les résultats annuels de la banque.
En préambule, ils ont rappelé le contexte de reprise post-pandémique, inflationniste et de taux bas, voire négatifs, qui impacte l’ensemble des banques depuis quelques années.
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Globalement, les résultats sont plutôt positifs, malgré une légère baisse du résultat net consolidé, qui s’élève à 394,3 millions d’euros. C’est 1% de moins par rapport à 2020 (398,3 millions d’euros), année où la banque a réalisé une plus-value exceptionnelle de cession immobilière de 40 millions d’euros. qui abritait au Kirchberg certains de ses services de support. Hors plus-value, le résultat net progresse de 7%. Il est en hausse de 14% par rapport à 2019, que la banque considère, pour chaque agrégat, «comme la dernière année de référence, dans un contexte d’activité normale».
50% du résultat net consolidé sera reversé aux actionnaires sous forme de dividendes, soit 197,15 millions d’euros.
Les crédits, la banque privée et le leasing en tête
Cette légère baisse est compensée par un produit net bancaire en croissance à 1.621,1 millions d’euros. Toujours hors plus-value immobilière, ce résultat est en progression de 4% par rapport à 2020 et de 7% par rapport à 2019. Les frais de gestion et le résultat brut d’exploitation ont également augmenté de 4%. «L’environnement de taux bas a été plus que compensé par une dynamique commerciale soutenue dans les différents domaines d’activité grâce à une forte mobilisation des équipes au service de la clientèle. La hausse des encours moyens de crédits de 6% (12,1 millions d’euros) dans la banque de détail en est un exemple», a commenté Laurent Jansen. La croissance touche tous types de métiers: banque de détail et banque d’entreprise, et tous types de produits: crédits immobiliers et crédits d’investissement.
Nous investissons pour croître plus vite et de manière plus durable.
À noter particulièrement: une hausse de 9% des actifs sous gestion dans la branche Banque privée (wealth management international), portée par une augmentation des portefeuilles de clients et une conjoncture de marchés favorable en 2021. La banque assure n’être que faiblement impactée par les sanctions contre la Russie, à hauteur de 0,3% des encours du groupe. L’année dernière a été aussi porteuse pour la branche Leasing international (Arval), avec une croissance de 7% grâce au rebond de l’activité des entreprises dès la fin 2020 et en 2021. La nouvelle production est en hausse de 13%, et les encours moyens augmentent de 5%.
Une baisse qui était prévisible: celle du coût du risque à -41% (76,6 millions d’euros) notamment concernant les provisions sur les encours, qui s’explique par l’actualisation des scénarios macro-économiques, moins défavorables qu’en 2020.
Cap sur le digital et l’ISR jusqu’en 2025
La banque s’est engagée dans un plan de transformation stratégique jusqu’en 2025. Il s’adresse tant aux employés qu’aux clients de la banque et comporte un large programme de simplification et de digitalisation des opérations courantes, dans une optique de durabilité. La possibilité notamment pour le client de passer d’un support digital à un autre, sans interruption de son activité en ligne. Le montant des investissements consacrés à ce plan n’a pas été communiqué, mais il est «très solide», selon les dires du directeur financier. «Nous avons constaté que les tendances d’avant la pandémie se sont renforcées et accélérées. En 2021, nous avons enregistré une hausse du nombre de connexions sur smartphone de 30% et de 41% pour les virements via l’application» détaille Béatrice Belorgey.
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L’autre cheval de bataille est la finance durable. La banque a lancé un nouveau prêt «mobilité verte» pour les particuliers qui souhaitent acheter un véhicule électrique. Sur l’investissement, la directrice de BGL BNP Paribas dit vouloir «anticiper la législation qui va se durcir» et propose davantage de fonds ISR à ses clients, car «choisir leur épargne leur donne un pouvoir de décision et un pouvoir d’impact». En conclusion, elle déclare: «Nous investissons pour croître plus vite et de manière plus durable.»