À 54 ans, Bertrand Lecante a rejoint la direction du City Concorde il y a quelques semaines, après notamment seize années chez RAK Porcelain, dont il était le directeur marketing. (Photo: Maison Moderne)

À 54 ans, Bertrand Lecante a rejoint la direction du City Concorde il y a quelques semaines, après notamment seize années chez RAK Porcelain, dont il était le directeur marketing. (Photo: Maison Moderne)

Nommé directeur du City Concorde, début juin, Bertrand Lecante dévoile ses ambitions stratégiques pour le futur du centre commercial, qui fête cette année son demi-siècle d’existence et souhaite devenir un lieu davantage prisé des jeunes consommateurs, via une offre calibrée pour eux.

Du dédale que constituent un centre commercial et ses 70.000 mètres carrés, il a appris ces dernières semaines à mémoriser les moindres recoins, jusqu’aux plus discrets. Bertrand Lecante, 54 ans, est arrivé le 3 juin dernier. Depuis cette date, ses repères ont changé. Et avec eux ses journées. Du tout au tout. Et ça le passionne. L’intéressé lui-même en convient: «Je suis atypique.» Atypique parce que sur le papier rien ne le destinait à prendre les commandes d’un paquebot pareil. Ce n’était pas écrit, pas la suite attendue de son parcours, après seize années chez le fabricant d’articles de vaisselle RAK Porcelain, dont il était en dernier lieu le directeur marketing.

Mais, «ayant fait le tour de la question, je me suis demandé quels étaient mes centres d’intérêt», raconte-t-il. À la tête du City Concorde, celui qui en début de carrière avait officié durant une dizaine d’années chez le spécialiste de l’équipement des restaurants, hôtels et collectivités Chomette coche pas mal de cases: «Le marketing, la relation client, sans oublier la possibilité d’évoluer dans un domaine avec de beaux produits et de belles enseignes, et celle d’appliquer une vision stratégique pour le centre.»

Ouverture d’un «entertainment center»

Cette année, City Concorde fête son demi-siècle d’existence. Un anniversaire comme une page qui se tourne, étant entendu que le centre commercial inauguré en mai 1974 connaît des évolutions depuis deux ans et le rachat de Concorde Gestion, la société d’exploitation du centre commercial en charge du facility management. Parallèlement, la SCI Bram-Concorde dirige l’ensemble de l’activité.

«City Concorde dispose d’une image très ancrée dans la population, avec un positionnement «moyen haut de gamme». Comment se différencier dans une offre concurrentielle? L’ambition est d’apporter des évolutions tout en se reposant sur l’existant. Nous souhaitons nous ouvrir à davantage de segments de la population, dont les tranches les plus jeunes. Le travail à fournir doit l’être afin de leur donner plus de raisons de venir. Que ce soit pour le shopping ou pour les loisirs», déroule le nouveau boss, qui a succédé à l’«historique» Max Koster à Bertrange.

Une première matérialisation est attendue d’ici la fin de l’année avec l’ouverture d’un «entertainment center». Le chantier est en cours au niveau -1, où sur 1.300 mètres carrés se déploieront un espace de restauration de 150 places, sept pistes de bowling, un terrain de pétanque indoor, des billards, des baby-foot… «L’idée est de combler les quelques ‘trous’ décelés dans notre clientèle, ainsi que d’aller chercher celle-ci plus loin que dans la seule agglomération. Je suis dans le prolongement de la vision et des travaux engagés par le propriétaire. Mais c’est une nouvelle période qui s’ouvre et, en discutant avec différents acteurs, je dirais presque qu’il y avait une attente en ce sens afin d’éviter le risque que l’on devienne une belle endormie», complète Bertrand Lecante.

Projet d’extension

Fort d’un taux d’occupation proche de 100% et nouvellement tracté par l’activité du magasin E. Leclerc, , «City Concorde est en excellente santé», aux dires de son patron, «on le voit avec cet investissement sur l’’entertainment center’ et les projets pour le futur». Projets au rang desquels figure un vœu d’agrandissement. «Il y a des modifications en cours au niveau de la commune qui devraient permettre à des acteurs tels que nous d’envisager des extensions. Si cela se fait, nous nous inscrirons dans notre logique de ‘lifestyle center’. Avec du commerce bien entendu. Actuellement, nous sommes en train de signer avec plusieurs marques à la notoriété internationale et ce qu’il ressort des discussions que l’on a, c’est que nous sommes dans une situation où l’on manque d’options à proposer. Mais aussi, pourquoi pas, une offre encore plus large en matière de loisirs. Tout est possible.» À ce stade, aucun calendrier n’est avancé.

La dernière extension en date remonte à 2018. Elle avait nécessité deux ans de travaux et débouché , portant le total à 100.

«Accroître notre visibilité»

«Après un mois, on voit dans le détail combien un centre commercial comme celui-ci est une grosse machine et j’observe l’attachement des employés aussi bien que celui de la SCI et de nos partenaires locataires», glisse Bertrand Lecante, sous le charme de ce «monde à part» et de son «atmosphère». Avant de conclure en coiffant cette casquette marketing qu’il affectionne tant: «Nous disposons de beaucoup de belles choses, mais on ne le sait pas toujours suffisamment. L’ambition est d’accroître la visibilité du City Concorde.»